Comme d’autres pays, les travailleurs guinéens ont célébré ce lundi 1er mai 2017, la fête internationale du travail. C’est le palais du peuple qui a servi de cadre pour des milliers de travailleurs de manifester cette journée qualifiée d’historique.
Sur l’esplanade de ce palais, on pouvait remarquer des braves travailleurs habillés en uniforme avec des pancartes en mains qui ont défilé devant les personnalités venus pour la circonstance.
Sur le thème « protection de l’emploi, le salaire décent pour le développement socio-économique durable de la Guinée », le secrétaire général de la confédération nationale des travailleurs de Guinée(CNTG), Amadou Diallo a d’abord placé l’événement dans son contexte.
« L’inter centrale CNTG/USTG est très heureuse ce matin pour vous accueillir en ce historique palais du peuple pour célébrer avec vous ce 131ème anniversaire de la fête du travail et des travailleurs. Depuis mai 1886 les travailleurs et travailleuses célèbrent cette journée en mémoire des travailleurs Américains qui ont perdu la vie suite à leur mouvement de grève pour l’amélioration de leur condition de vie et de travail ».
Cette lutte, déclare-t-il, a marquée l’histoire de l’humanité à cause de son lot d’honneur et la barbarie impitoyable et de préoccuper avec lesquelles les manifestants ont été réprimés avec un point culminant qui est la pendaison. La décision de fêter cette répression a été prise la deuxième conférence internationale du travail le 20 juillet 1889.
Sur le cas des travailleurs de Guinée, Amadou Diallo n’a pas manqué de relever les difficultés auxquelles ces derniers sont confrontés. « Notre fête se tient dans un contexte particulièrement difficile marqué par une crise économique et le chômage, la perte d’emploi, la baisse du pouvoir d’achat, le bat salaire et le manque de protection sociale. Tous ces faits ont pour conséquences la détérioration des relations de travail entre les partenaires sociaux marquée par une violation fréquente de la législation du travail des conventions internationales »
Et d’ajouter :« Les centrales syndicales CNTG/USTG déplorent la corruption, l’impunité, la non application des décisions de justice, l’insécurité et la mauvaise gouvernance. C’est le lieu spécialement de dénoncer l’augmentation du nombre de barrages non conventionnel sur les axes routiers pour arnaquer les pauvres travailleurs et les autres citoyens. Cette situation déplorable décrédibilise la Guinée et décourage les investisseurs étrangers ».
La réponse du berger à la bergère, le premier ministre, chef du gouvernement, Mamady Youla, a au nom président Alpha Condé pris l’engagement de satisfaire les points de revendications des travailleurs. « Le gouvernement est heureux de prendre part à la commémoration de ce 131ème anniversaire de la fête du travail. Il se félicite de voir les travailleurs guinéens mobilisés pour célébrer à l’instar de la plus part travailleurs à travers le monde l’action de ces hommes et femmes, qui depyis toujours font marcher l’appareil de production et le monde du travail dans toutes nos sociétés.
Le gouvernement réaffirme sa détermination à promouvoir la réalisation effective des normes internationales du travail pour contribuer à la promotion du travail décent, condition sinequanone de tout progrès et de toute paix social durable.
Dans le même ordre d’idée, a-t-il ajouté, le gouvernement réaffirme son attachement inconditionnel au respect des libertés fondamentales et au droit de toute personne d’exercer dans la liberté et la légalité de ces droits. « Cette volonté est celle de vision politique du président de la république et de ses compagnons pour faire de la Guinée un pays qui se débarrasse progressivement de toutes les tares qui ont entravé longtemps sa marche vers le progrès ».
Pour terminer, il a dit : « s’agissant des points soulevés par votre porte-parole, le gouvernement s’engage à les examiner avec la plus grande attention et a en assurer un suivi minutieux afin de consolider la quiétude et la paix sociale dans notre pays. Le gouvernement vous encourage par conséquent, à privilégier en toute circonstance le dialogue et la concertation pour qu’ensemble avec les partenaires sociaux des solutions soient trouvées aux différents problèmes posés dans votre cahier de revendication », a-conclu le chef du gouvernement guinéen.
Daouda Yansané
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