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Dans la salle des actes du palais du peuple, le PDG de la SIVITA (société industrielle de visite technique automobile), Dr Balla Moussa Keita a animé une conférence de presse, ce samedi 6 mai 2017. Il était question de faire l’historique de la SIVITA et les raisons du blocage de l’installation de cette société dans la capitale-Conakry par certains responsables de l’actuel gouvernement.

Selon le PDG de cette entreprise, Dr Balla Moussa Keita, l’idée de créer cette société est venue lorsqu’il était étudiant au Maroc. « SIVITA est né d’un constat lorsque j’étais étudiant à la médecine au Maroc dans les années 1970. C’est moi qui recevais nos compatriotes malade du sud du Sahara à l’Hôpital. Nous avons reçu plus de 2882 évacués sanitaires guinéens au Maroc à l’époque. Dans ce nombre, il y avait plus de 40% d’accidentés de la voie publique ».

De poursuivre : « Selon nos enquêtes, c’étaient des véhicules hors usages qui étaient la base de ces accidents. A travers un de mes professeurs, je suis rentré en contact avec les allemands qui ont fait ce centre de visite technique du Maroc. Après plusieurs démarches, avec mes amis allemands nous sommes venus en Guinée pour l’installation. Nous avons créé le statut et nous avons signé une convention avec le gouvernement. C’est comme ça la SIVITA est née ».

Parlant du pillage de ses installations, il a dit : « Mais à mon fort étonnement, pour des raisons politiques, le 31 mai 2002 par la complicité des hommes qui se sentaient fort ont pillé tous nos biens. C’était Elhadj Karamba Diawara qui était derrière ce mouvement de destruction. Nous avons constaté les dégâts et nous avons porté plainte contre l’Etat et Dieu merci aujourd’hui nous avons réussi. L’exécution de cette décision juridique ordonnée par la cour suprême est en phase de se terminer ».

Sur les raisons du blocage de l’installation de la SIVITA à Conakry, il a dit : « le président de la république a donné des instructions, mais certains responsables sont à la base du blocage. C’est le cas du ministre des transports Oyé Guilavogui. Qui organise des choses contraires à la logique de la convention qui me lie à l’Etat Guinéen dans le cadre du contrôle technique en Guinée. Ils sont en train de diaboliser l’affaire de contrôle technique qui est pourtant la chose la plus simple dans d’autres pays ».

Contrairement à la capitale, il a déclaré : « SIVITA est réhabilitée au niveau des localités de l’intérieur du pays. La justice en a donnée raison pour la continuité dans le cadre de la convention signé par l’Etat avec notre institution. Et c’est dans ce cadre là que nous avons continué nos investissements dans le pays.

On devrait commencer par Conakry, mais malheureusement nous avons eu des blocages. Au jour d’aujourd’hui, malgré la bonne volonté du président de la république, le ministre Oyé Guilavogui refuse ou à une autre idée qui est contraire à la logique juridique de notre reprise d’activités à Conakry ».

Comme conséquence, il a précisé : « depuis quatorze ans on ne travail pas. Cela entraine des accidents de la route. Qui d’entre nous n’a pas une relation faussé par ces accidents ? Même le ministre qui fait ça a subi. Mais ce que je dénonce aujourd’hui, c’est pour un problème d’intérêt personnel et non pour l’intérêt national. Si c’était pour l’intérêt national, il allait nous faciliter les choses. Tous nos équipements sont là et nous avons le financement. Le blocage c’est à son niveau maintenant »

Daouda Yansané

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