Cela fait presqu’un mandat et demi que le grand maître de la Guinée est au pouvoir et le moins qu’on puisse dire, est qu’en matière de communication présidentielle, cela laisse à désirer.

Au début de son premier mandat, il s’est doté d’un ministre conseiller en communication en

la personne de RACHID NDAYE qui était censé être un maestro de la communication selon les dires de l’entourage présidentiel. Or, ce dernier a fait preuve d’un amateurisme hors pair. En effet, après avoir opté pour une communication orientée exclusivement vers l’étranger, il s’est arrogé le pouvoir de contrôler le ministère de l’information et de la communication, conduisant à une chienlit sans précédent.

Ensuite, il s’est vu confier les rênes du ministère de la communication, une manière de l’écarter de la présidence de la république, où oh combien il a fait du tort à son mentor par son incompétence avérée. Et vint TIBOU Camara alias le LOUP, bombardé ministre conseiller auprès du président de la République avec le rang de ministre d’Etat. Oui,  il s’agit du même TIBOU, celui qui a été introduit par KASSORY qu’il a trahi avec son adversaire le plus farouche (DALEIN). Celui qui en tant que ministre de la communication a fait chuter la cote de popularité du Général LANSANA CONTE en pensant que son Grand maître à lui DALEIN accèderait au pouvoir. Celui-là même que DADIS ne voulait pas au départ et qui finalement a fait nommer dans son gouvernement par la mainmise du Général Konaté. Celui qui trahira DADIS en jouant double jeu -Ministre le matin et traitre la nuit- engouffré dans un bunker à DIXINN. Oui,  il s’agit du même TIBOU, celui qui a été parachuté Ministre secrétaire général de la présidence sous le pouvoir du général Sékouba Konaté et qui à l’époque a mené la transition dans le seul but de préparer le terrain pour son mentor.

Celui qui, accusé d’être mêlé à une tentative de déstabilisation a été contraint à l’exil. Celui-là même qui a mis sa plume au service de la haine en incitant un soulèvement populaire contre le régime qui le subventionne aujourd’hui. C’est celui-là qui d’un coup de baguette magique dont lui seul a le secret s’est vu confier des responsabilités dans l’antre du pouvoir devant même l’autel présidentiel.

Pour plus d’un observateur, il s’agit là d’une erreur fatale commise par le Président Alpha Condé. D’ailleurs depuis son introduction dans la bergerie, nous assistons à une disharmonie

communicationnelle.

Tout d’abord, il s’est arrogé un pouvoir qui ne lui a pas été attribué par décret, à savoir celui de ministre conseiller chargé de la communication (poste vacant occupé précédemment par

Rachid NDIAYE).

Ensuite, dans le but d’avoir un contrôle total de la communication, il s’est directement mis en conflit avec le responsable de la communication gouvernementale,  Damantang CAMARA (qui lui-même en tant que simple porte-parole du gouvernement s’est arrogé le pouvoir de responsable de la communication gouvernementale).

Toujours en quête d’un contrôle total (condition nécessaire en vue de réussir son but machiavélique), il a introduit dans tous les départements ministériels un de ses hommes en les faisant passer pour des chargés de communication, alors que ces dits départements sont déjà dotés de responsables de la communication.

Une chose est claire, c’est qu’aujourd’hui le Président court un grand risque tant son pouvoir est infiltré.

Pour finir, puisqu’il est à la mode de faire des comparaisons avec le régime précédent, force est de constater que le Général paysan  Lansana CONTE avait une meilleure communication que celle d’Alpha Condé.

Je terminerai par une citation de Gayle Forman « Dans la vie,  il faut parfois faire des choix et parfois ce sont les choix qui te font ».

 

Alhassan Coyahka BANGOURA

PARIS