Secret de polichinelle, il est difficile pour le président Alpha Condé de passer une semaine en Guinée. Après l’Arabie Saoudite, l’Egypte, le chef de l’Etat guinéen a posé ses valises jeudi soir à Paris avant de continuer sur l’Italie où il  a été vu au sommet du G7 à Taormina en Sicile.

Difficile  pour le contribuable guinéen de mesurer la portée de ces voyages interminables, même si Alpha Condé et ses proches s’en défendent: vendre l’image de la Guinée à l’étranger.

Pendant ce temps, les guinéens eux n’ont pas le cœur dans les voyages présidentiels et pour cause. Les retombées ne sont pas visibles sur le terrain mais plutôt  la pauvreté  qui a atteint des sommets inquiétants avec l’austérité qui règne en maître absolu.

En outre, les banques sont toujours fermées alors que le Ramadan a débuté ce samedi après l’observation de la lune dans plusieurs localités du pays, selon le Secrétaire général aux affaires religieuses, El Hadj Abdou Karim Dioubaté.

Avec cette grève dans les banques, les travailleurs de la fonction publique et ceux du privé n’ont toujours pas accès à leur salaire puisque les 14 banques primaires du pays sont fermées.

Pendant ce temps, le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, général Boureima Condé a, de nouveau convié vendredi les acteurs politiques à une énième rencontre. En sa qualité de président du cadre de dialogue politique, il a pris langue vendredi soir avec tous les signataires de l’accord politique du 12 octobre 2016.

Après plusieurs années de tergiversation autour de l’organisation des élections locales, général Boureima Condé exige maintenant la réduction des commissions de travail de 6 à 3 et la présence de la Commission Electorale Nationale Indépendante aux travaux du dialogue politique. Si ces deux conditions sont réunies, le Ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, général Boureima Condé pense que les lignes pourraient bougées. Soit.

A moins que le syndrome de la République Démocratique du Congo ne hante la Guinée. Pauvre de nous.

Mohamed Soumah