Secret de polichinelle, le réseau routier guinéen est malade, estiment de nombreux citoyens. Ce, aussi bien dans la capitale que dans le pays profond.

Pour preuve, les citoyens qui pratiquent l’autoroute Fidel Castro à partir de l’aéroport international de Conakry Gbessia jusqu’au quartier Dabompa en savent quelque chose. Partout, ce sont des nids de poule, des nids d’éléphants diront d’autres et de l’eau partout sur la chaussée. Arrivée au marché de Matoto, c’est un autre calvaire, un véritable parcours de combattants. Des embouteillages monstres se forment partout à cause de l’état de dégradation très poussé de la route. Justement en parlant des embouteillages, ils se forment à partir de Sangoyah-Pharmacie parfois même à partir de Kissosso.

Avec des promesses et des et des voyages à l’étranger à n’en pas finir du chef de l’exécutif guinéen, les populations ne savent plus à quelle route pratiquer ou se vouer.

En cette période de Ramadan et des grandes pluies, les citoyens peuvent rester des heures dans les voitures sans arriver à se débarrasser de Matoto et des embouteillages. Pourtant chaque année, l’Etat débourse des milliards de GNF pour le bitumage de ses routes. Pendant ce temps, l’Etat peine à donner aux guinéens et ce depuis l’indépendance du pays, une autoroute digne de nom.

Il y a deux mois, le gouvernement avait annoncé la réalisation des travaux d’urgences sur les routes de la capitale Conakry. Mais force est de reconnaître que ces travaux d’urgences n’ont pas touché cette route qui se meurt à petit feu. Pourtant, la commune de Matoto reste de loin la plus grande commune de la capitale.

En outre, les usagers de cette route outre ceux de Matoto viennent aussi des préfectures de Coyah en provenance du pays profond et de Dubreka également.

Il est donc à se demander  à quoi servent des centaines de milliards débloqués par l’Etat chaque année pour faire face au réseau routier guinéen?

 

Ousmane Cissé