La Guinée s’achemine t-elle vers le syndrome de la République Démocratique du Congo? Il est difficile de répondre à cette  question par l’affirmative, même si de l’avis des observateurs, l’on s’achemine vers le maintien d’un président dont le mandat est terminé à l’image des responsables locaux qui sont actuellement appelé « délégations spéciales ».

En tout cas vendredi, les acteurs politiques, pouvoir-opposition, la société civile, le comité de suivi et la communauté internationale se sont retrouvés pour la  11è session du comité de suivi. Ces acteurs qui œuvrent pour l’application  intégrale des accords politiques ont planché sur l’évaluation des accords politiques et l’élaboration d’un tableau de bord opérationnel avec à la clef,la participation de la commission électorale nationale indépendante au comité de dialogue.

Le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Général Boureima Condé  a estimé que les guinéens à juste  raison veulent aller aux élections locales. C’est pourquoi, le général Condé demande de saisir le ministère de la justice, qui, à son tour  va saisir la cour constitutionnelle pour la mise en place de la haute cour de justice. Ce qui n’est pas l’avis de l’opposition.

Les positions ne se rapprochent donc pas sur l’organisation des élections locales alors que l’année 2017 est à son sixième mois.

Pendant ce temps, l’opposition, elle n’attend que la fin du mois saint de Ramadan, c’est-à-dire le week-end prochain pour manifester.

A présent, la question qui taraude les esprits est de savoir, si les élections locales auront bien lieu en 2017 avec un budget de 400 milliards demandé par la CENI, quand on sait que les législatives pointent à l’horizon en 2018 avec la fin du mandat des députés.

Ousmane Cissé