C’est en début de semaine que des jeunes de la préfecture de Boké ont commencé à descendre dans les rues pour réclamer la fourniture d’électricité qui a foutu le camp dans la cité.

Apparemment, les négociations avec les autorités préfectorales et régionales n’ont rien données. Conséquence, les choses ont dégénéré mercredi. Selon la radio nationale qui tient ses informations des sources hospitalières, il y a eu trois morts et une trentaine de blessés dont certains dans un état critique et pour cause. Les forces de défense et de sécurité venues de Conakry ont tiré à balles réelles sur des manifestants désarmés.

A propos, il faut dire que des sociétés chinoises ont envahies la préfecture de Boké. La bauxite une fois creusée, le produit sera mis dans des camions pour être transporté au port de Katougma où les bateaux attendent pour prendre la bauxite vers vers cieux. Pendant ce temps, la dizaine de société minières qui évoluent dans la préfecture de Boké, aucune d’elles n’a besoin même de la main d’œuvre locale des jeunes de Boké puisque les gardiens sont transportés à Boké pour assurer le gardiennage.

Dans cette situation, un doigt accusateur est porté sur le clan présidentiel, au premier rang du quel se trouve en bonne place, le fils du président Alpha Mohamed Condé et son homme de main, Aboubacar Sampil, ancien patron du PMU, pari mutuel urbain, sont pointés du doigt.

Aux dernières nouvelles, la présence massive des forces de défense et de sécurité qui sont déployés partout dans les coins et recoins de Boké à la demande de la présidence de la République a eu raison de l’ardeur des jeunes. Un calme précaire y règne ce matin.

Ousmane Cissé