L’humanité célèbre la journée du 15 septembre comme journée internationale de la démocratie. En Guinée, cette journée a été célébrée en différé ce samedi par le commissariat général de l’événement Conakry, capitale mondiale du livre au centre culturel Franco-guinéen à travers la dédicace de deux livres: les partis politiques de l’opposition en Afrique pour la conquête du pouvoir  de Dr Issaka Souaré qui est spécialiste des questions de gouvernance, de paix et de sécurité en Afrique et  » la Guinée face aux défis de la démocratie  » de Dr Mamady Kaba, président de l’institution nationale des droits humains.

Pour ce qui est de l’ouvrage de Issaka Souaré qui a été préfacé par Alpha Oumar Konaré, ancien président du Mali, il faut dire que le livre montre avec une analyse pertinente et rigoureuse que les partis politiques africains, qu’ils soient de la mouvance ou de l’opposition sont comme les autres. C’est pourquoi, l’auteur a parlé de leur historique, leur spécificité pour mieux appréhender la politique en Afrique ainsi que ses acteurs.

L’auteur reste optimiste puisque selon lui de 1990 à 2016, les régimes sortants ont perdu des élections au moins 32 fois dont 26 contre des présidents sortants.

Pour la fiabilité du fichier électoral, l’auteur conseille l’élaboration d’un registre d’état civil fiable pour avoir une idée sur la cartographie électorale afin d’éviter toute manipulation des résultats.

Le Dr Mamady Kaba lui, a travaillé sur les efforts fournis par la Guinée mais aussi des défis à relever dans la construction de la démocratie à laquelle aspire le peuple. Dans ce livre, l’auteur a fait également une ébauche de solution à travers des pistes  de réflexions pouvant permettre de surmonter les obstacles majeurs auxquels le pays est confronté. Il a dénoncé les crimes du 28 septembre et toutes les violences enregistrées dans le pays dont les auteurs sont toujours en liberté, alors que les victimes souffrent dans leurs corps.

Par ailleurs en démocratie estime Dr Mamady Kaba, il n y a pas de modèle déposé, c’est pourquoi il souligne la nécessité pour le pays de définir sa propre voie pour parvenir à la sécurité humaine et la stabilité nécessaire pour un développement harmonieux.

Aux dires de l’auteur, la Guinée a tout pour se développer, mais son « véritable problème réside dans son élite qui pense à lui-même qu’à son pays », selon Dr Mamady Kaba.

Par ailleurs, si les deux auteurs estiment que le pays a fait des progrès en matière de démocratie et de Droit de l’homme, ils conviennent tous pour dire que les citoyens n’ont pas confiance à l’Etat. Les défis de cette rupture de confiance se trouvent dans la faiblesse des institutions de la république qui ne jouent pas leur partition pour impulser le progrès du pays à travers l’alternance au pouvoir.

Pour terminer, les deux auteurs ont salué l’exemple de la cour suprême du Kenya qui doit inspirer selon eux  les autres institutions républicaines à travers l’Afrique pour dire le droit, rien que le droit afin de rendre possible l’alternance au pouvoir dans les pays africains.

Almamy Kalla CONTE

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