On l’a dit et répété à l’envi, l’unité de l’opposition guinéenne n’a toujours été que de façade. La démonstration vient une nouvelle fois de se réaliser et ce par des discours vérité et contre vérité entre Cellou Dalein Diallo, Aboubacar Sylla et Aboubacar Soumah sur la date du 04 février 2018, mais aussi des alliances qui se déchirent et qui fait des amis d’hier de véritables ennemis. Chacun y va de son commentaire sur la date de la tenue des élections communales.

La classe politique de l’opposition guinéenne est vraiment décevante, elle  se contredit, se dédie et jette à l’eau toutes ses revendications légitimes pour se concentrer sur la demande d’organisation des élections seulement au niveau des communes, laissant celles des quartiers à la charge des résultats des communales.

A une des réunions d’urgence de ces ‘’ apprentis politiciens’’ tenue au mois d’aout 2016, leur porte- parole à la personne de d’Aboubacar Sylla, député de l’UFDG déclarait devant une pléiade de journalistes ceci : « Au jour d’aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour organiser les élections communales, même au mois d’aout 2016. Parce que rien ne s’y oppose. Toutes les conditions techniques sont entièrement réunies. La correction des anomalies est terminée. Les bureaux de vote sont relocalisés. La cartographie des électeurs est terminée. Tout est fin prêt. Il suffit seulement de décider de la date de la tenue des élections »

A l’annonce de la date du 04 février 2018, le président de l’UFDG a déclaré que cette date est loin parce que tout simplement, lui et ses militants ont beaucoup marché pour obtenir l’organisation des élections communales en 2017, en vain. Quant au porte-parole de l’opposition républicaine, Aboubacar Sylla a estimé que cette date est une avancée de la part de la CENI. Ce dernier veut connaitre son poids politique à travers ces élections. Aboubacar Soumah, lui juge la date d’utopie. Est-il prêt pour se mesurer aux vieux partis et autres candidats indépendants. Rien n’est exclu, dit-on.

L’on se rappelle que dans des débats parfois houleux, le député uninominal de Dinguiraye, Dr. Fodé Maréga pensait que cette CENI est acceptable pour l’organisation des élections locales et que pour les législatives de 2018 et la présidentielle de 2020, l’opposition demandera une refondation de la CENI. Quant à Aliou Condé, secrétaire général de l’UFDG, il pensait le contraire de ce qu’a dit leur porte- parole. L’honorable Aliou Condé soutien que cette CENI est à la merci du pouvoir en place et que son arbitrage pour les élections communales sera catastrophique

« Quel est donc le but de nos opposants si ce n’est d’aider Alpha Condé à « gagner » frauduleusement ces élections à venir, quand on sait que c’est à cause de cela qu’Alpha Condé a gagné le combat pour le contrôle du Parlement en 2013 ? » S’interroge un observateur de la scène politique qui se dit fatigué des tâtonnements des opposants.

Aly Badara Condé