Le moins que l’on puisse dire, c’est que Malick Sankhon est un habitué de la contestation, voir de la politique politicienne.

Au temps du régime du président Ahmed Sékou Touré, il était ( Malick) à la tête de la contestation en milieu scolaire et universitaire. Pour éviter une arrestation qui était imminente, Malick a quitté la Guinée pour certains pays africains avant de regagner la France où il a tout de même fait de bonnes études. Il est resté longtemps dans ce pays qui est sa seconde  patrie.

Au début des années 1990, il rentre en Guinée. Il sera vite repéré par le président d’alors, le général Lansana Conté. Il fondera avec Ibrahima Kassory Fofana et Mamadou Cellou Diallo (actuel chef de file de l’opposition), l’Administration Générale des Grands Projets à la présidence de la République. Malick a donc dirigé ce service en compagnie de Ibrahima Kassory Fofana et Mamadou Cellou Diallo.

Très vite, il va se distinguer et le général Lansana Conté fait de lui le chef protocole à la présidence de la République  toujours dans les années 1990. Mais le rapprochement du géniteur des Chevaliers de la République avec l’opposant historique Alpha Condé a eu raison de lui. Il sera débarqué de son poste de chef protocole à la présidence de la République et pour cause. C’est lui, Malick Sankhon qui filait toutes les informations sensibles  de la présidence à l’opposant Alpha Condé.

Malick qui est natif de la préfecture de Coyah s’est rabattu sur ses « parents » pour intercéder auprès du président Lansana Conté afin qu’ils se réconcilient.

L’ancien président accepte la main tendue de Malick, mais pas pour longtemps car  comme nous enseigne un dicton populaire, l’habitude est une seconde nature et « celui qui a trahi, trahira toujours » : Malick a de nouveau trahi son bienfaiteur en continuant à rapporter  à l’opposant Alpha Condé les stratégies du palais.  Malick tombera de nouveau en disgrâce avant de revenir comme gouverneur de la ville de Conakry toujours sous le régime du général Lansana Conté qui lui portait vraiment dans son cœur. C’est en quelque sorte, une histoire d’amour.

Rien d’étonnant donc si Malick Sankhon qui a toujours trahi le général Lansana Conté, soit de nos jours à la solde du président Alpha Condé en créant les « chevaliers de la République » pour semer la pagaille partout. Avec toujours à la clef des discours divisionnistes.

A la tête d’un empire financier (la Caisse Nationale de Sécurité Sociale) depuis plusieurs années,  Malick a les moyens de sa politique pour financer des loubards et autres jeunes désœuvrés acquis à sa cause pour semer le potin.

Pourtant la Caisse Nationale de Sécurité Sociale  comme le disait Malick lui-même au siège du RPG a pour mission : « Quand tu cotises, tu as un enfant, tu as droit à une allocation familiale. Si tu tombes malade, à partir du neuvième jour de ta maladie, tu as droit à ce que la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale te prenne en charge. Quand tu subis un accident, tu es bien immatriculé à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, tu as droit  à une prise en charge. Une fois à la retraite, tu as droit à une pension. D’ailleurs, sur ce point, je précise que la pension était à 75 000 GNF par trimestre avant l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir. Grâce à lui, depuis six ans, ce montant a grimpé à 440 000 GNF.  Et s’il plait à Dieu, en 2018, cela sera revu à la hausse», avait déclaré Malick Sankhon.

Mais aujourd’hui, force est de constater qu’il y a une distance océanique entre Malick et sa mission à la tête de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.

Des milliards GNF générés par les travailleurs contribuables sont orientés pour financer des actions de la politique politicienne. Pauvre Guinée.

Ousmane Cissé