Le camp de Cellou Dalein Diallo a obtenu gain de cause ce lundi 23 Octobre 2017, au  tribunal de première instance de Dixinn, qui a répondu favorablement au recours en annulation de la convocation de plusieurs hauts responsables de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.

Ce qui signifie qu’Ousmane Gaoual Diallo, Alpha Boubacar Bah et cie ne vont pas comparaître dans le procès du journaliste Mohamed Koula Diallo comme l’avait souhaité Bah Oury.

En invoquant les dispositions de l’article 417 du code de procédure pénale, la défense obtient satisfaction.

Pour maître Alsény Aissata Diallo, « à l’audience précédente, le tribunal avait suivi monsieur Bah Oury qui à la volée comme ça avait demandé la comparution de quelques personnes, de quelques personnes, dont moi. Mais, aujourd’hui le collectif de la défense a réussi à soumettre au président audiencier un certain nombre de dispositions, des articles non seulement du code de procédure pénale, mais aussi de la loi portant organisation de la profession d’avocat en Guinée. Le tribunal s’est finalement rendu compte qu’en suivant monsieur Bah Oury, il aurait violé la Loi ».

C’est pourquoi ajoute cet avocat de la défense, « le tribunal est revenu sur sa décision en annulant purement et simplement la comparution des témoins qu’il avait ordonnée. Donc, tous les témoins que monsieur Bah Oury cité, personne ne va comparaitre ».

Si la défense se réjouit, la partie civile dénonce ce qu’elle qualifie de situation qui n’augure pas « l’Etat de Droit ».

D’après l’avocat de la partie civile, maître Emmanuel Kpana Bamba, « il y a un individu qui a perdu la vie (Mohamed Koula Diallo, ndlr) par la faute de certains individus et je pense que dans un Etat de Droit, il faut qu’il y ait un procès ». Pour qu’il y ait procès indique-t-il, « il faut que tous ceux qui ont connaissance des éléments d’information prêtent leur concours à la justice pour qu’ils puissent venir volontairement témoigner ».

« Il n’ya pas de règlements de comptes dans ce dossier… Des éléments de preuves existent, il y a des scellés, qui avaient été remis par les officiers de police judiciaire au parquet, qui vont être exploités », a promis l’un des avocats de Bah Oury.

De même déplore-t-il, « Le tribunal ne nous a pas donnés le droit de nous expliquer contradictoirement par rapport à cette demande là. Le tribunal a vidé un délibéré qui n’était pas prévu. A ce niveau, nous pensons que le tribunal va redresser le tir pour que tout se passe conformément à la loi ».

Mohamed Sylla