Le Directeur Général de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale, Malick Sankhon annoncé le samedi dernier, à l’Assemblée hebdomadaire du RPG-Arc-en-ciel, qu’il a recruté 2500 à 3000 jeunes contre-manifestants. Cette information a fait couler beaucoup d’encres et de salives dans la cité.

L’un des reporter de guineelive.com a rencontré le président de l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains qui a accepté de nous livrer ses sentiments. Comme d’autres responsables et présidents des institutions nationales, Mamady Kaba a condamné les propos de Malick Sanckon.

« Nous avions appris cette déclaration avec beaucoup d’amertume. Nous condamnons les propos avec beaucoup d’énergie, mais nous ne pouvons pas considérer cela comme un recule de la démocratisation dans notre pays. C’est cas même une inquiétude parce de plus en plus les faucons prennent le devant de la scène politique, ça c’est très inquiétant, car cela va nous conduire à des confrontations très violentes », indique-t-il.

Avant de dire : « Mais en ce qui nous concerne, nous pensons qu’il faut faire la différence entre ceux qui parlent et ceux qui agissent. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas considérer ces propos comme une violation des droits de l’homme à partir du moment où nous n’avons pas les preuves que les recrutements ont eu lieux et nous ne pensons pas qu’il faut se précipiter. Mais nous savons que Monsieur Sankhon s’expose à beaucoup de chose, parce que les prochaines manifestations nous diront si les recrutements sont vrais ou faux ».

Et ce qui est inquiétant, a  laissé entendre le président de l’INIDH, «  il a fait l’annonce au siège du RPG, ce qui associe le RPG à ce recrutement jusqu’à preuve du contraire. Le RPG-Arc-en-ciel est intimement associé à cette déclaration, parce Malick Sankhon est un responsable de haut niveau du parti et il a fait la déclaration au siège national du parti sans que le parti ne fasse une déclaration pour se démarquer de la déclaration. Tant que le parti ne fera pas une déclaration pour s’en démarquer cela suppose que Malick Sankhon a fait le recrutement avec l’appui du parti, avec le soutien du parti et il a fait le recrutement pour et le compte du parti. Ce qui nous amène à penser que si les prochaines manifestations sont entachées de violence et de violation des droits de l’homme le RPG-Arc-en-ciel et monsieur Malick Sankhon pourront être tenus pour responsables de toute violence qui s’exercerait contre des manifestants ».

A en croire le président de l’Institution Nationale Indépendante des droits de l’homme, on ne peut pas reprocher de violation des droits de l’homme à Malick Sankhon pour le moment : « Oui à l’instant T que je vous parle nous ne pouvons pas considérer Malick Sankhon  coupable de violation des droits de l’homme, mais nous restons vigilant et nous allons observer les manifestations future ».

«  Vous savez nous avons connu trois manifestations sans violence même si des militants ont été tués en marge de la deuxième manifestation, mais les manifestations se sont déroulées globalement sans violences », ajoute-t-il.

 si les prochaines manifestations connaissent de violences et de violations des droits de l’homme, prévient le haut responsable de l’INIDH, «  nous allons considérer que l’annonce faite par Malick Sankhon a été véritablement exécutée et que les violations des droits de l’homme qui auront été commises sont l’œuvre de Malick Sankhon et du RPG-Arc-en-ciel et cela pourrait avoir des conséquences juridiques et judiciaires ».

Parlant de la deuxième édition de l’événement  semaine nationale de la citoyenneté qui se tiendra du 01 au 07 Novembre prochain, il de mandé aux guinéens de se battre pour  les droits de l’homme.

« L’appel que j’ai pour la population guinéenne, c’est de se battre pour les droits de l’homme, de chercher à comprendre leur propre droit, les voies de recours pour être rétablis dans ses droits, de renoncer à l’auto-justice, de renoncer à la vindicte populaire, de renoncer à la violence sous toutes ses formes. Je leur demande à comprendre que la démocratie est un moyen puissant de rétablissement de chaque citoyen dans ses droits et l’Etat guinéen s’est doté d’institutions capables de rétablir chacun dans ses droits et nous souhaitons que ces institutions soient renforcer de toutes les manières afin qu’elles puissent jouer pleinement leurs rôles », renchéri-t-il.

Entretien réalisé par Daouda Yansané

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