Le président du PEDN, Parti de l’Espoir pour le Développement  National, Lansana Kouyaté disait quand il était Premier Ministre de la Guinée en 2009 je cite « il fut un temps ou une capitale était la capitale africaine des rumeurs, mais à présent, la Guinée a ravi la vedette à cette capitale puisque Conakry est la capitale des rumeurs », fin de citation.

Justement la capitale Conakry, le pays tout entier et le monde se sont réveillée lundi matin avec cette triste nouvelle : « le président Alpha Condé a trouvé la mort par suite d’une crise cardiaque ». Cette nouvelle a fait le tout du monde, mais sans que l’on ne sache, de qui la nouvelle est venue.

Il ne fallait pas pour que le pouvoir cherche des boucs émissaires en l’occurrence le Groupe de presse Gangan FM/TV qui venait de perdre hélas, un des leurs en la personne de Alsény Sylla, connu sous le nom de SUPER.

Ainsi, Aboubacar Camara, coordinateur général du groupe, le Rédacteur en chef et la responsable commerciale ont été arrêtés. Ces trois responsables du groupe de presse fondé par l’américano-guinéen Ibrahima Abé Sylla ont été entendus par la HAC, Haute autorité de la Communication qui a, en charge de réguler les medias au pays. Il se trouve que l’élément incriminé était un ancien élément du défunt Super qui passait d’ailleurs sur les antennes de ce groupe de presse depuis des années. Juste après le décès, la direction de Gangan avait donc décidé de mettre cette bande pour que les auditeurs de ce groupe de presse se souviennent de l’homme.

La Haute autorité de la Communication, n’avait donc pas retenu des charges contre les journalistes incriminés, selon un commissaire de l’institution.

Toutefois, la gendarmerie départementale de Yimbayah s’est saisie donc de l’affaire pour convoquer les trois responsables du groupe de presse. Ils ont été également entendus plus de deux heures durant. Et après l’interrogatoire, si deux responsables ont été libérés, ce n’est pas le cas pour Aboubacar Camara, coordinateur général du groupe qui a passé la nuit en garde à vue reste toujours retenu à la gendarmerie de Yimbaya en attendant la décision du procureur de la République, territorialement compétent.

Pourtant en la matière et selon la loi, si la  Haute autorité de la Communication  que dirige Martine Condé sur la photo ne reproche rien des confrères en terme de violation de la loi, de l’éthique et de la déontologie du métier de journaliste, la gendarmerie ne devrait pas se mêler à la danse.

Et comme si tout cela ne suffisait pas, l’autorité de régulation des medias en Guinée a aussi brouillé les émissions de la radio et de la télévision du groupe.

Comme pour dire que c’est le silence radio pour la radio et la télévision du groupe de presse Gangan.

En attendant que les choses se précisent, il faut dire que nos confrères n’ont pas encore fait leur deuil puisque leur collègue Alsény Duplex Sylla a répondu à l’appel de Dieu dimanche 29 octobre et le 30 octobre, c’est-à-dire le lendemain, les responsables du groupe de presse pour le quel il travaillait sont dans le collimateur des autorités. Ce, alors que le communiqué laconique du gouvernement même parlait  « de rumeurs mal interprétée » par un medias sur la prétendue mort du président Alpha Condé.

 

Almamy Kalla CONTE

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