Le moins que l’on puisse dire, c’est que les caveaux de la banque centrale de Guinée sont vides. N’en déplaise au gouverneur Lounceny Nabé qui a célébré ce 1er mars, l’AN 58 de la création de la monnaie nationale en présence du président Alpha Condé, du Premier Ministre, Mamady Youla et de plusieurs membres du gouvernement qui ont effectué le déplacement de la banque centrale.
Pour le dire en un mot comme en mille, le président Alpha Condé aurait donné des instructions fermes au comité de négociation pour ne satisfaire la principale revendication des syndicalistes: augmentation des salaires à hauteur de 40 pour cent.
Pour preuve, les deux jours de négociation n’auront pas permis aux protagonistes de trouver une solution à la crise.
Pourtant, après le dégel du mardi suite à la rencontre entre Alpha Condé et le syndicaliste Aboubacar Soumah, ils étaient nombreux les parents d’élèves qui ont estimé que  » la fumée blanche » allait finalement se dégager sur le système éducatif guinéen afin de permettre aux enfants de reprendre le chemin de l’école. Que nini.
Le responsable en chef des négociateurs et ci-devant médiateur de la République et son groupe dans la Commission de Négociation Gouvernement et Syndicat de l’éducation (SLEEG) n’aura pas eu des coudées franches pour arracher la suspension de la grève, selon nos sources. Aboubacar Soumah qui a juré de ne pas perdre la face dans ce bras de fer devant les enseignants est aussi resté catégorique sur sa position: le gouvernement doit payer les 40 pour cent ou rien.
Conséquence, la Commission de Négociation Gouvernement et Syndicat de l’éducation mis en place par le président Alpha Condé voudrait désormais se tourner vers les medias pour manipuler l’opinion. En témoigne la conférence de presse qui sera animée par la Commission de Négociation Gouvernement et Syndicat de l’éducation à partir de 11 h ce vendredi.
le thème portera sur : « Point sur les négociations entre le gouvernement et le SLEEG sur la crise dans le secteur de l’éducation ». Comme pour dire que la crise perdure par la faute du président Alpha Condé qui ne veut rien lâcher.

Pour rappel, l’école guinéenne est paralysée depuis le 12 février dernier par une grève des enseignants pilotée par Aboubacar Soumah.

Par ailleurs comme nous enseignait Alexandre Dumas, dans la vie, « il faut attendre et espérer ».
Les parents d’élèves attendent donc et espère que les cours reprendront au plus tard lundi prochain.
A moins que les conférenciers ne diabolisent aussi à leur tour Aboubacar Soumah, comme ça été le cas par le porte-parole du gouvernement, le très controversé
Damatant Camara, qui, faut-il le préciser n’a ni sa femme, ni ses enfants dans les écoles guinéennes.

NDLR: aux dernières nouvelles, la conférence de presse du gouvernement a été reportée à une date ultérieure.

Ousmane Cissé