Accusé d’outrage, injure et diffamation à l’encontre du chef de l’Etat, le jeune Ibrahima Sory Camara à comparu le jeudi 29 mars 2018, devant le tribunal de première instance de Mafanco (Conakry).

A la barre, le prévenu a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés. Selon lui, c’est un certain Mamoudou Traoré du RPG qui a menacé sur Facebook de brûler certains marchés de Conakry.

D’après lui, c’est à travers cette image sur facebook et la géolocalisation de ce dernier qui lui ont fait dire que l’intéressé se trouve au palais Sékhoutouraya.« C’est la géolocalisation qui a montré que Mamoudou Traoré était à Sekhoutoureyah. Il a dit qu’il y avait 50 000 Donzos venus rétablir l’ordre à Conakry. Il est parrainé par Damantang Camara », a-t-il précisé.
Répondant à la question du procureur Aly Touré, pour avoir traité le président de la République d’apatride sur sa vidéo, Ibrahima Sory Camara a dit : « je n’ai jamais traité le président de la république, c’est plutôt les gens qui publient des menaces de brûler Madina que j’ai traité d’apatrides ».

A la suite des questions et réponses des parties au procès, le procureur Aly Touré a sollicité le renvoi de l’affaire 3 avril prochain. Selon Aly Touré, la sécurité n’est pas de mise pour la suite des débats.

De son coté, l’avocat de la défense, Me Salifou Beavogui a estimé que la demande de renvoi du procureur n’est fondée. « Madame la présidente, nous estimons que cette demande du procureur n’est pas fondée, mais si par extraordinaire vous procéder un renvoi de cette affaire, nous vous prions d’ordonner une mise en liberté provisoire de notre client. Madame la présidente, monsieur Ibrahima Sory Camara est un citoyen qui réside dans le quartier Dabomdy, pour vous dire qu’il n’est pas caché », a-t-il répliqué

Pour sa part, Me Lanceï 3 Doumbouya de la partie civile a demandé au tribunal de rejeter la demande de mise en liberté provisoire de la défense. « Nous vous demandons de renvoyer l’affaire à une date de votre convenance ».

Alkhaly Condé