Le centre médiatique régional de l’Afrique du département d’Etat américain a animé une conférence téléphonique ce mardi sur la chenille légionnaire d’automne et son impact sur le continent africain.

Mme Regina Eddy, responsable du bureau chargé de la sécurité alimentaire, de l’aide au développement des Etats-Unis pour lutter contre la chenille légionnaire en était la conférencière.

La Chenille légionnaire d’automne (Spodoptera frugiperda) est un insecte ravageur qui attaque plus de. 80 espèces de plantes, causant des dégâts à des céréales cultivées d’importance économique telles que le maïs, le riz et le sorgho ainsi qu’aux cultures maraîchères Selon les experts de l’agriculture, les chenilles légionnaires ont causé des pertes estimées à plus de 13 milliards de dollars dans les pays africains.

Selon des chercheurs, seulement trois africains situés à la corne de l’Afrique sont pour le moment épargnés par les chenilles légionnaires. Ce qui cause des dommages à plus de 80 cultures différentes dont les aliments de base que sont le mais et le riz, selon la conférencière. Cette situation, source de l’insécurité alimentaire, expose  des centaines de millions de personnes à la famine et à la malnutrition.
Parlant de la façon dont le gouvernement américain travaille avec ses partenaires d’Afrique pour aider les pays touchés à répondre à ce ravageur qui envahi les cultures, la conférencière a déclaré que l’aide passe par la collaboration, le développement des technologies, le transfert des connaissances, l’identification de la souche, sont  entre autre  des moyens pour aider à identifier et à  gérer l’insecte ravageur et envahissante.

En Guinée, Mamy Kéita, spécialiste des questions agricoles et environnementales à l’agence américaine USAID, a qualifié l’insecte de danger de grande taille qui se déplace rapidement en millions d’unité par nuit et qui peuvent parcourir des centaines de km en rongeant tout sur leur passage. Toutes les réions de la Guinée sont touchées, selon Mamy Kéita.
D’où l’idée de créer en Guinée un réseau  de surveillance rapide sur la présence des insectes dans une zone, la formation des cadres des agents de la protection des végétaux et denrées stockés, le renforcement des capacités du réseau d’information pour la dissémination de l’information, la mise sur pied des brigades de surveillances préfectorales, un dispositif de prévention avec des émissions radiophoniques à travers des émissions interactives, sont entre autre solutions envisagées pour venir à bout de la propagation des chenilles légionnaires en Guinée.

Actuellement, le gouvernement guinéen et son partenaire, l’USAID travaillent pour peaufiner le document de stratégie, ajoute M.Kéita.
Pour le moment, il n ya pas de produits chimiques appropriés pour lutter contre ces insectes. Le moyen de lutte le plus efficace reste l’anticipation, a conclu Mamy Kéita, spécialiste des questions agricoles et environnementales au sein de l’USAID.

Almamy Kalla Conté