La fête internationale du travail a été célébrée ce 1er mai au palais du peuple avec des couacs. N’empêche. L’occasion était opportune pour l’inter centrale syndicale CNTG-USTG de présenter un cahier de doléances au gouvernement.
Avec la chienlit qui s’invite dans le débat syndical en Guinée, c’est le Secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée, Louis M’Bemba Soumah, qui n’est plus légal qui a lu les revendications devant le Premier ministre Mamadi Youla et plusieurs membres du gouvernement. Lisez plutôt.
1-Le respect de l’administration du travail, de la réglementation des conditions de vie et de travail des sous-traitants et interdiction formelle de sous-traiter les postes permanents dans les entreprises privées.
2-L’arrêt des licenciements abusifs au niveau des entreprises et sociétés privées et parapubliques ; la création avant fin juin 2018 du tribunal administratif ;
3-Le payement des pensions des retraités au même moment que les salariés actifs ;
4-La prise en compte des revendications des militaires, retraités et veuves relatives aux indemnités de séparation ;
5-La finalisation de la biométrie des retraités de Guinée d’ici fin mai et la revalorisation des pensions au début du deuxième trimestre 2018 ;
6-L’augmentation des pensions de retraite concomitamment à celle de la pension d’augmentation des salaires,
7-Le déplafonnement des cotisations à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) en vue de l’amélioration des pensions des retraités du secteur privé et mixte ;
8-L’ouverture immédiate des négociations entre les directions et les syndicats dans les entreprises privées, mixtes et parapubliques suite au protocole d’accord du 09 octobre 2017 ;
9-L’identification de toutes les PME et autres entreprises et sociétés et l’immatriculation de nos employés à la CNSS ;
10-La poursuite du programme de formation et de perfectionnement des travailleurs du secteur privé, de l’ONFPP à travers le fonds national de qualification et de perfectionnement professionnel ;
11-L’accélération de reprise des entreprises fermées entre autres Sotelgui, Salguidia, Fria, Forécariah Mining, Guinéa Mining ;
12-La mise en œuvre rapide du programme des logements sociaux en faveur des travailleurs ;
13- La protection du consommateur guinéen par des mesures de surveillance stricte des produits mis sur le marché ;
14-La réglementation de la production de l’eau à usage commercial et l’interdiction formelle des emballages plastiques non biodégradables ;
15-La réactivation du service de contrôle des prix et conjonctures en vue d’un meilleur contrôle de circulation des produits alimentaires importés ou locaux ;
16-L’arrêt systématique de la concurrence déloyale due à l’importation massive des produits de consommation pour lesquels la matière première existe en abondance dans notre pays ;
17-La lutte à outrance contre le fléau de la drogue qui gangrène la couche juvénile aussi bien dans les villes que dans les campagnes ;
18-La suppression des barrages non conventionnels ;
19-La prise en charge intégrale des points de revendication des fédérations syndicales des transports en date du 26 avril 2018 ;
20-La révision à la hausse du SMIG de 440 000 à 1 200 000fg ;
21-Le payement de primes non encore pris en charge suivant le statut particulier de la santé ».
Comme on le voit, les enseignants sont ignorés dans les revendications salariales alors qu’ils sont ceux-là même qui font l’actualité suite à une grève qui a paralysé le secteur durant deux mois.
N’empêche, Aboubacar Soumah qui est toujours dans le viseur des autorités affirme haut et fort qu’il n’entend pas baisser la garde face aux agissements du très controversé Damantang Camara qui se donne le droit de choisir les syndicalistes en lieu et place des travailleurs.

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Mohamed Soumah