Dans la journée du Dimanche 05 mai 2018, un affrontement  entre habitants de la Guinée et du Mali s’est produit à la frontière de Kourémali. Nos sources parlent de six (6) morts, des blessés et un dégât matériel important.

Rencontré ce lundi 07 mai 2018 en marge du dialogue politique-interguineen, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, Général Bouréma Condé s’est exprimé sur ce sujet. Selon lui, cet affrontement  a occasion des blessés et non des pertes en vie humaine.

 

« Dans  la matinée du dimanche 06 mai 2018, il s’est produit quelque chose de très grave à Kourémalé, parce qu’il ne faut rien minimiser lorsque déjà un guinéen ou deux sont blessés. Qu’est-ce qui s’est passé à Kourémalé ?

Pour ceux qui ne sont jamais allés à Kourémalé, il n’y a même pas 10 mètres à Kourémalé du côté de la Guinée et Kourémalé du côté malien. C’est la barrière qui passe. Donc, vous êtes là arrêtés, l’un en territoire guinéen, l’autre en territoire malien, vos doigts peuvent se toucher. Vous pouvez vous serrer la main. Mais, il y a la barrière quand même. Il y a la limite entre les deux pays.

Le dimanche dernier, aux environs de 9 heures, c’est un couple de jeunes mariés qui se fait accompagner par près de 300 personnes. Dans  l’ivresse du cortège de mariage comme vous en savez souvent, non seulement le Mali ne suffit plus,  mais il faut venir se promener aussi en territoire guinéen. La barrière est là. On ne franchi pas comme ça une barrière, même si vos pieds peuvent se poser, les uns sur les autres ».

Et d’ajouter : « Donc, ils ont exigé que les gendarmes guinéens lèvent la barrière pour qu’ils puissent y entrer et aller faire un tour dans Kourémalé Guinée. C’est ce qui n’est pas normal.

Quand vous franchissez une frontière, et cela c’est partout dans le monde, il y a quand même des petites règles qu’il faut observer. Il faut faire patte blanche quand vous franchissez une frontière. Et lorsqu’il s’agit de ce que nous connaissons actuellement dans la sous région où les gens peuvent utiliser tous les subterfuges pour commettre ce qu’ils veulent commettre, je ne les accuse pas d’avoir voulu faire quelque chose  mais, en la matière  précaution et source de sûreté. Quand les gendarmes ont refusé de lever la barrière, les 300 et plus de personnes qui étaient là ont commencé à ramasser les cailloux et lapider du côté guinéen, à caillasser  des véhicules ».

 

A en croire le ministre Condé, « Tout de suite, les gendarmes malien de l’autre côté de la barrière se sont mis à tirer en l’air. Nous avons eu la sagesse d’instruire à nos forces de défense et de sécurité qui sont à Kourémalé de ne pas donner un seul coup de feu. C’est ce qui a été observé.

J’ai appelé monsieur le ministre des Affaires étrangères du Mali aussitôt qui fut mon homologue quand il était ministre de l’Administration du Territoire, le ministre Iber Thieman Koulibaly que vous avez vu certainement avec moi le long de la frontière guinéo-malienne quand il y a eu les problèmes de Kantédou-banlandougou, dans la préfecture de Mandiana. Nous l’avons appelé et nous lui avons dit : voilà ce qui se passe. J’avoue que la réponse de monsieur le ministre m’a consolé. Il m’a dit « mon frère, on est informé, c’est une bavure de nos compatriotes. Nous avons pris des dispositions pour que cela ne se répète plus. Et, il m’a dit nos forces d’intervention sont sur la route pour des interpellations » a-t-il expliqué

                                                                        

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