A l’occasion d’une conférence de presse tenue ce jeudi, 10 mai 2018, l’opposition guinéenne annonce l’organisation d’une journée ville morte le lundi 14 mai prochain et son  suspension de prendre part dialogue politique en cours. L’annonce a été faite par son porte-parole, Alhouseine Makanera Kaké.

Selon Makanéra Kaké, la tenue de ces manifestations et cette suspension de prendre part au dialogue politique est dû au manque de volonté du gouvernement de trouver solution la crise qui sévit dans le pays. « Le chef de fille de l’opposition a rencontré le président de la république, ils ont décidé de faire revivre le comité de suivi. A cette occasion, j’ai participé à la première séance et on avait eu des bonnes intentions exprimées de part et d’autre pour trouver solution à la crise. Mais ces derniers temps, nous avons vu les positions se radicaliser même sans souplesse. Nous avons vu les gens intervenir comme si nous  avons des guinéens de seconde zone et des guinéens qui ont tous le droit et peuvent exercer leurs droits comme ils veulent sur les autres ».

A ce stade ajout-il, nous avons exigé l publication des vrais résultats. « Puisque la mouvance est opposée à la publication des vrais résultats, les partenaires ont proposé de faire en sorte que là où l’opposition le résultat avec les procès verbeaux dument signés par les membres qu’on publie ces résultats ou si on ne publie pas ces résultats qu’on aille dans les quartiers ou l’opposition a gagné que ces quartiers soient gérés par elle. Il y’a eu encore une opposition de la mouvance. Elle propose qu’on reprenne des élections dans ces 12 communes où il y’a contestations ».

Par la suite, « les partenaires ont dit comme il y’a 250 procès verbaux déclarés modifiés, écartés ou tout simplement annulés. Comme vous êtes d’accord de l’annulation, reprenons les élections dans les bureaux de vote ou il y’ a problème. Avec cette idée aussi, il y a une opposition de la mouvance. C’est pour vous dire qu’u jour d’aujourd’hui, ils ne veulent plus négocier, ils ne veulent plus la paix et la quiétude dans notre pays ».

Parlant du harcèlement judiciaire contre les leaders et militants de l’opposition, il a dit : « depuis les élections communales du 04 février dernier, il y’a eu un harcèlement extraordinaire envers  les leaders et militants de l’opposition. Vous vous rappellerez le cas de Kalinko ouu tous les élus sont aujourd’hui en prison à Faranah. Vous avez le cas de Linsan nous avons 25 personnes en prison. Le cas de Dubréka ou nous avons 7 personnes en prison. Le cas de Maréla. Récemment la plainte qui a été déposée contre les leaders de l’opposition considéré comme les membre d’une commission d’organisation »

« Je veux vous rappeler que depuis 1992 nous manifestons en Guinée. En aucun cas les responsables d’une commission d’organisation non été convoqués devant les autorités pour les faits de manifestation. Je me rappel en 1992, la délégation du président Alpha Condé a été chassé à Maferinya. Cette occasion le doyen Ba Mamadou avait demandé à Gomes ministre de l’intérieur d’alors le droit de pouvoir manifester à Maferinya et à Pamélape. Nous étions obligés d’aller demander une autorisation de circuler sur toute l’étendue du territoire nationale bien qu’a Maferinya jusqu’à Pamélape pour Alpha Condé à l’époque apposant. Bien sûr que la manifestation n’a pas été autoriser, il y’a eu beaucoup de casses, mais aucun de nous n’a été inquiété. C’est une grande surprise pour nous qu’Alpha devient président et que des leaders politiques soient poursuivis pour manifestation »

C’est au regard de tous ces facteurs que nous avons décidé la reprise de nos manifestations. Le lundi 14 mai prochain nous commence par la journée ville mort. Nous avons aussi décidé de suspendre notre participation au comité de suivi.

Daouda Yansané