Le gouvernement du président Alpha Condé négocie avec le Bureau Exécutif National du SLECG autour des 8 millions de salaire et demande en même temps à la justice de trancher le différend entre les deux branches du syndicat respectivement dirigées par Aboubacar Soumah et Souleymane Sy Savané.
Pour avoir le cœur net, votre quotidien en ligne Guineelive a joint au téléphone le Secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée, Aboubacar Soumah.
Guineelive : M.Soumah confirmez-vous la création d’une autre branche du le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée par le Ministre Damantang Camara ?
Aboubacar Soumah : Oui, je confirme, il est entrain de financer la branche dissidente dirigée par Souleymane Sy Savané pour nous affaiblir, alors que Souleymane Sy Savané n’a aucune légitimité.
D’un coté, le gouvernement négocie avec nous, de l’autre, il ne nous reconnaisse pas, comment vous comprenez cette situation.
Guineelive : Est-ce que vous avez des preuves comme quoi, c’est le Ministre Damantang Camara qui finance ?
Aboubacar Soumah : Oui, nous avons des preuves, c’est lui qui finance à travers son directeur national poste primaire, Ousmane Tanou Baldé. Il y a longtemps, ceux-ci s’agitent. Damantang avec l’accord du président Alpha Condé a mis à leur disposition de l’argent, des voitures pour sillonner le pays en achetant les consciences, alors que les négociations continuent avec notre bureau.
Damantang dit une chose et son contraire. Où le gouvernement négocie avec nous parce que nous sommes légitimes, où nous ne sommes pas légitimes.
Guineelive : Alors quel est votre sentiment par rapport à la création d’une autre structure du SLEEG ?
Aboubacar Soumah : Nous avons dit qu’ils peuvent créer un autre syndicat, c’est leur droit, mais pas sous le label du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée. Il n y a qu’un seul SLEEG en Guinée, pas deux. Ils sont libres de choisir. Mais si c’est sous ce nom, nous allons déclencher une grève à partir du 25 mai prochain sur toute l’étendue du territoire national, si le gouvernement impose Sy Savané à la tête d’une autre structures dénommée SLEEG.

Guineelive : Votre message à l’endroit des autorités en général et des enseignants
en particulier?

Aboubacar Soumah : A l’ endroit des enseignants, je leur demanderais de
resserrer les rangs, d’être vigilant et de se mobiliser autour du SLECG
qu’ils ont mis en place après la tenue du congrès qui a mis en place
son bureau exécutif national.
De ne surtout pas céder à aucunes formes d’exactions
et de résister à ses multiples provocations du gouvernement.
Le moment est venu de se tenir prêt, nous allons lancer le mot d’ordre de
grève qu’ils doivent respecter comme par le passé

Aux autorités, je leur demande d’arrêter de s’ingérer dans les affaires
syndicales et de se conformer aux dispositions des conventions qu’ils
ont ratifiées librement, notamment les conventions de 1987 et de 1998 ainsi que de nos propres lois, notamment à l’article 20 de la constitution. Nous voulons parler de la Loi L028 régissant le statut général des fonctionnaires. C’est seulement à ce prix que nous allons préserver la paix sociale dans notre pays.

Joint au téléphone également, le Ministre du Travail, porte parole du gouvernement, Damantang Camara n’a pas souhaité décroché l’appel pour donner sa version des faits. Mais lundi déjà, Damantang Camara a déclaré à certains medias nationaux que le gouvernement ne soutien aucun camp. Toutefois poursuit Damantang, le gouvernement n’a pas le droit d’interdire la tenue du congrès de Souleymane Sy Savané. Avant de renvoyer les deux parties devant la justice pour leur départager.

Propos recueillis par

Kabinet KABA

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