Le moins que l’on puisse dire, c’est que sous le magistère du président Alpha Condé, la préfecture de Forécariah, située à 100Km de la capitale guinéenne (Conakry) est toujours à l’honneur pour le choix des prétendants à la primature.
En janvier 2011, Mohamed Saïd Fofana sur recommandation de Ibrahima Kassory Fofana à l’époque, président du GPT et allié du nouveau président a été nommé Premier Ministre par le chef de l’Etat.
Après sa victoire au premier tour de la présidentielle de 2015, le choix du premier magistrat du pays est tombé sur Mamady Youla, lui aussi sur recommandation de son frère Mohamed Saïd Fofana avec qui il a grandit à Bonfi marché, chez El hadj Fodé Doumbouyah, qui est décédé il y a quelques années.
Ce 21 mai 2018, c’est un autre natif de cette localité qui regorge selon de nombreux analystes des cadres compétents et compétitifs qui a été promut au poste de Premier Ministre. Il s’agit de Ibrahima Kassory Fofana.
Alors pourquoi la préfecture de Forécariah est si sollicitée ?
De nos investigations, il ressort que depuis l’indépendance de la Guinée le 02 octobre 1958, la préfecture de Forécariah a fourni plus de 300 Ministres à la République dont trois Premiers Ministres. Ibrahima Kassory Fofana est exactement le 302è Ministre.
Ce qui place cette préfecture de loin, la préfecture qui a fourni plus de Ministre de la République à la Guinée sur les 33 préfectures que compte le pays.
Cette préfecture a toujours fourni les meilleurs cadres à la Banque Centrale de la République de Guinée. Ce, de l’administration coloniale à la création de l’institution en 1960.
Ce n’est pas tout car depuis l’indépendance, cette localité appelée aussi ‘’Moriah’’ a fourni à l’administration guinéenne beaucoup d’autres cadres qui ont occupé des postes stratégiques.
Et comme nous enseigne un dicton populaire, une fois n’est pas coutume. Depuis l’arrivée du président Alpha Condé au pouvoir en 2010, au-delà des ministres originaires de cette localité, la primature est réservée pour les fils de Forécariah ou les morianais. De Mohamed Said Fofana à Kassory Fofana en passant par Mamady Youla, ce sont des fils de Forécariah qui se succèdent au palais de la colombe.
Selon les grands historiens, cette pléthore des cadres de l’administration venant de la préfecture de Forécariah n’est pas un fait du hasard. Selon les anciens, cette localité du fait de la richesse de son sol, de son sous-sol et du climat propice à la culture de la banane et l’ananas a vite connu le blanc.
Avec Boffa et Boké, Forécariah a vite connu (les impérialistes).
C’est donc tout naturellement que les habitants de cette préfecture à majorité paysans ont épousé la culture du blanc : ne pas badiner avec l’éducation des enfants. Du centre ville de Forécariah au dernier village à la frontière entre la Guinée et la Sierra Léone, des écoles ont été construites partout et les parents n’hésitent pas un seul instant pour envoyer leurs enfants à l’école française.
Dans l’ensemble, les enfants suivent leur formation à l’école française, cumulativement avec l’école coranique.
A travers la culture des plantations, notamment de banane, ananas, le riz, le poisson, l’igname, ils sont nombreux les paysans de cette ville qui ont réussi à envoyer leurs enfants en occident pour des formations complémentaires.
Mais puisque un dicton populaire nous enseigne : « l’homme qu’il faut à la place faut et que le hasard est l’équation des hommes faibles », espérons que Ibrahima Kassory Fofana saura mériter l’immense confiance placée en lui après sa nomination à la primature.
Juste un point de vue.

Daouda Yansané
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