La préfecture de Siguiri est située à plus de 700 km de la capitale Conakry, à la frontière avec le Mali. La superficie est de 7 143 mi² pour une densité de 16 hab./km2 .
En 2010, la population de cette préfecture aurifère et de grandes civilisations africaines était estimée à 244 000 hab.

C’est aussi l’un des fiefs du RPG du président Alpha Condé au pouvoir en Guinée depuis le 21 décembre 2010.

Nous vous proposons ce Reportage d’un confrère.

L’abandon de bébés est une pratique récurrente dans la préfecture de Siguiri. Au moins 50 enfants ont été retrouvés abandonnés par leurs mères en l’espace d’une année dans cette partie du pays, a appris le correspondant de Guineematin.com basé dans la ville.
Pendant que certaines femmes peinent à avoir un enfant, d’autres accouchent et abandonnent leurs bébés dans la rue. Dans la ville de Siguiri par exemple, cette pratique est très récurrente. En l’espace d’une année, au moins 50 enfants dont 6 filles ont été retrouvés abandonnés dans les rues de la ville, indique Ibrahima 2 Camara, chargé des questions d’enfance à la préfecture de Siguiri.
« Au jour d’aujourd’hui, nous avons enregistré 50 enfants abandonnés dont 6 filles, le nombre peut être au-delà de ça, mais ce sont là les cas qui ont été présentés à l’autorité en l’espace d’une année. Il peut y avoir d’autres cas d’abandons de bébés qui ne sont pas déclarés à l’autorité », a-t-il indiqué.
Sur les raisons de cette situation, Ibrahima2 Camara s’explique : « Les femmes mariées abandonnent leurs foyers pour venir dans les mines d’or à la recherche du bien-être, elles fondent avec d’autres hommes un second foyer et elles contactent des grossesses non désirés. En rentrant chez elles, elles abandonnent leurs enfants ici, d’autres même tuent leurs bébés », souligne le chargé des questions d’enfance à la préfecture de Siguiri.
Il faut dire qu’il existe un type de mariage appelé Foudoukoudouni (mariage à court terme) dans les mines d’or de Siguiri. Des hommes et des femmes mariés quittent leurs foyers pour venir se rencontrer, et se marient à nouveau entre eux. Et les enfants qui naissent de ces unions sont souvent abandonnés par leurs parents

Source : Guineematin