Avec la cherté de la vie, le népotisme, l’ethno-stratégie et la corruption généralisée qui gangrène la Guinée, la pauvreté, les promesses non tenues du chef de l’Etat et les voyages à n’en pas finir à travers le monde, c’est la lassitude au sein de la population. Ils sont nombreux, les guinéens qui se demandent à quand le président Alpha Condé va quitter le pouvoir?.
Cette question du moins légitime taraude tous les esprits et pour cause.
Primo: Depuis son arrivée au pouvoir le 21 décembre 2010, c’est la politique politicienne qui règne en maître absolu en Guinée. Les promotions et le choix des hommes ne se font plus sur la base du mérite, mais plutôt sur la base du favoritisme. C’est selon que l’on soit de telle ou telle région, de telle ethnie.
Secondo: Partout où il y avait des élections en Afrique, qu’elles soient législatives ou locales , elles se sont tenues dans le délai et à temps. C’est le cas des voisins de la Guinée que sont la Cote d’ivoire, le Mali, le Sénégal, la Sierra Léone, le Liberia, pour ne citer que ces pays.
Tierso: c’est le flou artistique qui entoure toujours la déclaration solennelle du président Alpha Condé pour dire « je ne suis pas candidat en 2020 ». Sur ce sujet, tout est dans la main de Dieu et des populations.
En Guinée, tout porte à croire que le président Alpha Condé joue à la prolongation avec le glissement de calendrier.
Pour une élection locale,, plus de quatre long mois se sont écoulés sans que les électeurs qui rêve de voir leur collectivité pourvu en conseillers communaux ne soient au bout du tunnel. Pourtant, le mandat des députés qui avaient pris fonction le 13 janvier 2014 pour un mandat de cinq ans arrive à expiration en 2018. Ce n’est pas tout car la présidentielle de 2020 n’est plus loin des guinéens.
Que fait alors le président Alpha Condé pour éviter le glissement de calendrier et éviter de tomber dans le scénario de la République Démocratique du Congo?
Cette question et bien d’autres sont au centre de tous les débats en Guinée.
Alors question: l’opposant historique, qui se comparait à Nelson Mandela et à Barack Obama rentrera t-il dans l’histoire par la grande porte ou par la petite porte?
Qu’on se le tienne pour dit. S’offrir une prolongation au palais Sekhoutouréah ne fera q’empirer la situation sociopolitique, économique et sociale déjà fragile au pays.

Ousmane Cissé