Depuis l’augmentation du prix en Guinée, le gouvernement, syndicats et acteurs de l société civile ne conjuguent pas le même verbe. Si le premier défend le bien fondé de sa décision, les deux autres exigent la diminution du prix à 8 000 GNF sans condition.

Pour contraindre le gouvernement à fléchir, l’inter-centrale CNTG-USTG a déclenché deux fois de suite une grève de trois jours. Cette action est passée sans succès. Le gouvernement est resté campé sur sa position.

Les acteurs de la société civile réunis sous le nom des Forces Sociales a organisé le mardi 10 juillet 2018, une marche pacifique qui a démarré au rond-point de la Tannerie pour l’esplanade stade du 28 septembre, mais le gouvernement n’a en encore pas réagi.

Pour monter en puissance contre ce qu’ils qualifient de refus du gouvernement, syndicat et forces sociales ont décidé hier de faire une synergie d’action contre le gouvernement. Ils ont  même décidé de faire une marche verte le mardi prochain.

Du coté des autorités (Gouvernement) on parle de la convention entre l’Etat guinéen et le FMI relative  à l’augmentation  du prix des produits pétroliers pour permettre à la Guinée de bénéficier d’une aide budgétaire. On parle aussi d’une perte de l’Etat au profit des industriels en subvention le carburant comme par le passé.

Comme réponse à ces deux mouvements, le premier ministre en compagnie de certains membres du gouvernement a rencontré les chefs de quartiers et les leaders religieux courant la semaine dernière, il a promis de donner des numéros verts à ces derniers pour alerter en cas de trouble dans leurs localités respectives.

Avec la projection d’une marche verte le mardi prochain par le syndicat et forces sociales, faut-il craindre le pire à Conakry ?

Daouda Yansané

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