Pour justifier l’augmentation du prix des produits pétroliers, le gouvernement défend le programme qui existe entre la Guinée et les institutions financières internationales, notamment le FMI et la Banque Mondiale. Mais combien la Guinée pourra récolter si jamais elle parvenait à conclure un programme formel avec les institutions de Breton Wood ? Il ressort de nos investigations que ça sera peu de chose, vu les nombreuses potentialités économiques de la Guinée. Une source proche du dossier guinéen à la Banque mondiale parle de 78 millions de dollars que la Guinée va récolter, si elle parvenait à honorer ses engagements envers les créanciers, c’est tout.
Selon un économiste, ce montant reste insignifiant par rapport aux ressources minières, halieutiques et forestières du pays. Rien que dans la préfecture de Boké, une quinzaine de société minière sont implantées, même si les guinéens ne savent pas comment ces sociétés sont venues, combien elles payent à l’Etat. Sans compter les autres ressources que sont l’or, le diamant, la bauxite et autres.
Il y a aussi les sociétés de téléphonie mobile qui comptent des millions d’abonnés sans compter les services bancaires de ses sociétés.
Par ailleurs, beaucoup de pays en Afrique et ailleurs dans le monde dont le Ghana se sont passé des services des créanciers du FMI et de la banque mondiale, sans que cela ne soit un handicap pour leur développement, au contraire.
A l’image de Haïti, le Premier Ministre, Ibrahima Kassory Fofana qui a augmenté le prix de façon unilatérale aura donc à choisir entre la paix sociale et les 78 millions de dollars du FMI et de la Banque Mondiale.
Mohamed Soumah