Le moins que l’on puisse dire, c’est que la grève lancée par les centrales syndicales pour contraindre le gouvernement à ramener le prix des produits pétroliers à 8.000 GNF s’est radicalisé ce matin. Ce, après la répression qui s’est abattue ce matin sur les leaders syndicaux à la Bourse du Travail qui y étaient  pour harmoniser leur position.

Même à la Bourse du Travail, siège du mouvement syndical qui ne doit pas dans les conditions normales être violé, syndicalistes et syndiqués ne sont pas la bienvenue. Le coin est militarisé et ceux qui s’y sont aventurés ont été violentés par des forces de défense et de sécurité.
Mamadou Mansaré, l’adjoint de Amadou Diallo, ci-devant chef des négociateurs du syndiat a annoncé les couleurs : « les syndicalistes ont décidé d’ arrêter le service minimum même dans les hôpitaux ».
Pour lier l’acte à la parole, Mansaré qui s’exprimait devant les journalistes a laissé entendre qu’une mission a été dépêchée « pour faire sortir les travailleurs qui se trouveraient dans les hôpitaux, dans les départements ministériels, au port autonome de Conakry et ailleurs ».
Par ailleurs pour protester contre la répression de ce lundi, les leaders syndicaux ont annoncé qu’ils porteront plainte contre le général Ansoumane Camara, alias Bafoé pour « coups et blessures volontaires ».
Pour rappel, le général Ansoumane Camara est le coordinateur général des unités d’intervention de la police nationale. Ce, depuis la réforme du département en charge de la Sécurité et de la protection civile.

Ousmane Cissé depuis la Bourse du Travail pour Guineelive