Après le gouvernement du Premier Ministre, Ibrahima Kassory Fofana, c’est autour de la présidence de la République de réagir officiellement à l’affaire de ‘’corruption supposée’’ de la Ministre guinéenne de l’agriculture.
Interroger sur le sujet ce mardi par une Radio privée de la place, le Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République, Naby Youssou Kiridi Bangoura a été plutôt catégorique : ‘’la Guinée n’a pas encore été saisie officiellement par la Justice Belge de cette affaire’’.
Pour la présidence de la République guinéenne, il ne sera pas question pour la Guinée de bondir sur une affaire de justice sans que le gouvernement ne soit saisi officiellement.
Selon le Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République, Kiridi Bangoura, il est prématuré de tirer une conclusion hâtive sur un dossier dont les contours ne sont pas encore bien cernés.

En attendant donc que le gouvernement de la Guinée ne soit officiellement saisi par le gouvernement Belge, intéressons-nous aux réalisations faites par cette société.

La Guinée forestière est l’une des quatre régions naturelles de la République de Guinée. Dotée d’une richesse naturelle grâce à la forte pluviométrie (4 000 mm par an), la région connait un fort développement agricole. C’est dans ce contexte plutôt favorable que la Société guinéenne du palmier à huile et d’hévéa (SOGUIPAH) est née le 6 mai 1987.
La forêt Classée de Diécké située à la pointe Sud-Ouest de la Guinée Forestière, à la frontière de la Côte d’Ivoire et la forêt de Bignamou constituent fondamentalement les sites de cette société. Ces sites sont composés de forêts humides, de plaines et de forêts pluviales denses. Ce milieu, très humide, est favorable au développement des différentes formes de vie et constitue une véritable richesse écologique et agricole.
De nos investigations, il ressort que la SOGUIPAH effectue des activités qui s’articulent autour des plantations de palmier à huile occupant plus de 1 559,66 ha et d’hévéas d’une superficie de plus de 4 580,04 ha.
L’Objectif du projet étant au départ de produire grâce aux plantations industrielles 6.500 tonnes d’huile de palme, 10.000 tonnes de caoutchouc sec et de créer environ 3.000 emplois.
Le projet SOGUIPAH visait donc à accroître les ressources extérieures du pays à travers l’exportation du caoutchouc, de l’huile de palme et satisfaire les besoins domestiques en matières grasses, sous forme d’huile de consommation et de savon. Il participait également à la concrétisation de la politique de diversification des activités économiques jusqu’ici dominées presque par l’exploitation des ressources minières dans le pays. Pourtant le président Alpha Condé le soulignait en 2011 et à juste titre ‘’ le développement de la Guinée passe par l’agriculture’’. Raison pour la quelle, les autorités, accompagnées par des organismes de développement, ont accompagné la société en réalisant des progrès tangibles au bénéfice des communautés et de la Guinée toute entière.
A ce jour, on dénombre plus de 743 000 ménages ruraux composés en moyenne de 6,8 personnes. La taille moyenne des exploitations est supérieure à 2 ha par famille.
La société a réalisé plus de 1 886 ha de palmier à huile et 4577ha d’hévéas.
Le programme global (plantations industrielles et plantations familiales) visait une production de 11.000 T d’huile de palme, 12.300 T de caoutchouc et 2.500 T de savon.
Pour mettre le personnel dans une situation confortable, il a été bâtit plusieurs cités avec la construction de logements sociaux, des centres de formation, un bureau ainsi que l’électrification et l’adduction d’eau potable dans les citées des ouvriers.
Aussi, l’acquisition des engins, véhicules, matériels et équipements divers pour les travaux de préparation des terrains, l’entretien des routes et pistes, excusez du peu la liste des réalisations est longue, sont entre autre des facteurs qui ont encouragé les travailleurs pour aboutir à des résultats escomptés.
Le projet contribue ainsi à la réduction de la pauvreté en Guinée forestière et la réalisation de la politique nationale de développement rural de la Guinée en renflouant les caisses de l’Etat.
De par son sérieux et son dynamisme, la Banque Africaine de Développement, le Fonds Africain de Développement et plusieurs partenaires techniques et financiers à travers le monde ont accompagné la Guinée à travers la SOGUIPAH pour la mise en œuvre de cette stratégie.
De tous les projets, sociétés et entreprises qui ont ouvert en Guinée après la mort du Président Sékou TOURE, ils sont nombreux ceux et celles qui prenaient du retard à l’allumage pour finir par s’éteindre. En matière de réussite dans la gestion d’une entreprise en Guinée, la SOGUIPAH en est vraiment une dans le pays et pour cause. A ce jour, seule la Société guinéenne du palmier à huile et d’hévéa (SOGUIPAH) est encore en vie. Avec à sa tête, une femme qui gère plus de 5.000 travailleurs..
A Diécké, à Bignamou et dans biens d’autres localités proches du site de cette société, les villageois y trouvent leur compte.
Par ailleurs, lorsqu’on a l’occasion d’approcher la Directrice Générale de cette entreprise Mariam Camara, l’on est d’abord frappé par sa courtoisie et sa discrétion. Disponible, elle est à l’écoute de tout ce qui concerne l’entreprise mais au dessus de tout, des travailleurs et techniciens de la SOGUIPAH.

Almamy Kalla CONTE
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