Le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, vient de passer ses cent jours à la tête de la primature. Nommé au mois de mai dernier, l’actuel locataire du palais de la Colombe a réussi à ramener le calme dans la cité à travers ses initiatives personnelles. A peine nommé par le président Alpha Condé, le chef du gouvernement, a pris son bâton de pèlerin pour se rendre dans les QG des principaux partis politiques de l’opposition afin de tenter de dissuader les uns et les autres sur l’engagement et l’ouverture de son gouvernement à privilégier le dialogue et la concertation. Une stratégie qui a apparemment payé parce que le gouvernement a réussi à faire fléchir l’opposition qui a reporté plusieurs manifestations programmées grâce, dit-on, au management du Premier ministre qui a su imposer sa marque. D’ailleurs, pour matérialiser son management, la mouvance et l’opposition sont parvenus à un accord politique le 8 août dernier pour faire sauter le verrou dû au différend électoral né au lendemain des élections locales du 4 février 2018. Même si cet accord n’est pas la meilleure solution, il a permis, au moins, de contenter chaque partie avec des désistements et des alliances.
Toujours sur le plan politique, on retiendra le séjour de Kassory Fofana en Haute Guinée dont l’objectif était de s’octroyer une chasteté politique auprès des militants et sympathisants du RPG-ARC-EN-CIEL. Le Premier ministre n’a pas manqué de lancer des flèches à l’actuelle opposition et aux anciens régimes avant d’inviter à la mobilisation pour une large victoire du RPG aux prochaines législatives.
Sur le plan économique, quatre faits majeurs ont marqué les cent jours de Kassory Fofana à la Primature. Premièrement, on peut noter la relance de l’usine Friguia en arrêt depuis avril 2012. Ce qui a suscité un nouvel espoir auprès des citoyens de Fria et des anciens travailleurs de l’usine. Même si en réalité, il reste encore beaucoup de choses à faire pour le démarrage effectif de l’usine.
Deuxièmement, c’est la relance de Conakry Express au lendemain de l’augmentation unilatérale du prix du carburant à la pompe. Ce qui a réduit, avec beaucoup de modestie, les innombrables difficultés de déplacements auxquelles les citoyens de la capitale sont confrontés. A cela, il faut ajouter aussi la mise en circulation d’une vingtaine de bus sur l’autoroute Fidel Castro. Malheureusement, la route Le Prince et l’intérieur du pays n’ont pas bénéficié de ces mesures d’allégement du manque criard des moyens de transports en Guinée.
Troisièmement, c’est la signature de la concession du port conventionnel. Officiellement, le gouvernement évoque des besoins de modernisation pour améliorer la capacité dudit lieu. Cependant, cette signature entre l’Etat guinéen et la société turque Albayrak a suscité une vague d’indignations de l’opinion publique, du syndicat du port et de certains responsables. Les détracteurs soupçonnent un marché de gré à gré au détriment de toutes les règles de transparence. Selon des sources non officielles, ni le ministère de l’Economie et des Finances qui est le porte feuille de l’Etat, ni celui du Budget, ni la direction des marchés publics encore moins le Conseil d’administration du port, n’ont été associés à ce « bradage » du patrimoine public. L’opinion publique retiendra que cette signature s’est passée dans la plus grande opacité faute d’appels d’offre même si le gouvernement à travers le ministère des Transports, évoque des besoins d’urgence. C’est l’un des dossiers qui a engendré plus de polémique après l’augmentation du prix du carburant à la pompe.
Quatrièmement, c’est l’augmentation unilatérale du prix du carburant à la pompe le 1er juillet 2018 sans consultation préalable des partenaires sociaux que sont les syndicats et le patronat. Cette mesure, même si elle vise à réduire la subvention du carburant par l’Etat, a provoqué un tollé général marqué par des manifestations de protestations tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Malgré tout, le gouvernement a prêté une sourde oreille prétextant une recommandation du Fonds Monétaire international (FMI) pour renflouer les caisses de l’Etat.
Sur le plan social, le gouvernement de Kassory Fofana aura été confronté à de nombreuses crises sociales. On se rappelle, moins d’un mois après sa nomination à la primature, le Premier ministre a été confronté à la crise née suite à l’augmentation du prix du carburant à la pompe. Dès le 10 juillet, les forces sociales constituées essentiellement des organisations non gouvernementales ont pris d’assaut la rue pour pousser le gouvernement à revenir sur sa décision. Ce sera peine perdue puisque le gouvernement sous la direction de Kassory Fofana est resté droit sur ses bottes. Outre les forces sociales, c’est l’inter centrale syndicale CNTG-USTG qui a dénoncé à son tour la hausse du prix du carburant à la pompe. D’abord, elle a refusé d’aller à un quelconque dialogue prétextant que le gouvernement a violé l’accord de janvier 2016. Malgré plusieurs tentatives de marches, le gouvernement a pris des mesures draconiennes pour faire échouer le plan des syndicalistes. Aujourd’hui, c’est l’impasse totale.
L’un des faits marquants les cent jours de Kassory, c’est le limogeage des directeurs de l’OGP et de l’OGC. Dans son discours de politique générale tenu devant les élus du peuple, le chef du gouvernement, avait promis de faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. C’est pourquoi après le limogeage de ces responsables cités ci-haut, l’opinion publique s’attendait à plus d’actions de la part du gouvernement. Mais, depuis, rien n’a été fait dans la poursuite des bandits à col blanc pour la promotion de la bonne gouvernance et de la transparence.
Faut-il noter aussi que le gouvernement Kassory a élaboré un plan d’urgence pour assainir la ville de Conakry au regard de l’état d’insalubrité dans lequel elle se trouve. Mais, faute de volonté politique et de stratégies viables, ce plan d’urgence du gouvernement tarde à se concrétiser même si tous les derniers samedis de chaque mois, sont réservés à l’assainissement.
Les cent jours passés, les Guinéens attendent toujours une amélioration de la gouvernance afin de sortir le peuple de la misère et de la pauvreté devenues de plus en plus grandissantes, selon un rapport d’une Ong publié récemment à Conakry.
Le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, vient de passer ses cent jours à la tête de la primature. Nommé au mois de mai dernier, l’actuel locataire du palais de la Colombe a réussi à ramener le calme dans la cité à travers ses initiatives personnelles. A peine nommé par le président Alpha Condé, le chef du gouvernement, a pris son bâton de pèlerin pour se rendre dans les QG des principaux partis politiques de l’opposition afin de tenter de dissuader les uns et les autres sur l’engagement et l’ouverture de son gouvernement à privilégier le dialogue et la concertation. Une stratégie qui a apparemment payé parce que le gouvernement a réussi à faire fléchir l’opposition qui a reporté plusieurs manifestations programmées grâce, dit-on, au management du Premier ministre qui a su imposer sa marque. D’ailleurs, pour matérialiser son management, la mouvance et l’opposition sont parvenus à un accord politique le 8 août dernier pour faire sauter le verrou dû au différend électoral né au lendemain des élections locales du 4 février 2018. Même si cet accord n’est pas la meilleure solution, il a permis, au moins, de contenter chaque partie avec des désistements et des alliances.
Toujours sur le plan politique, on retiendra le séjour de Kassory Fofana en Haute Guinée dont l’objectif était de s’octroyer une chasteté politique auprès des militants et sympathisants du RPG-ARC-EN-CIEL. Le Premier ministre n’a pas manqué de lancer des flèches à l’actuelle opposition et aux anciens régimes avant d’inviter à la mobilisation pour une large victoire du RPG aux prochaines législatives.
Sur le plan économique, quatre faits majeurs ont marqué les cent jours de Kassory Fofana à la Primature. Premièrement, on peut noter la relance de l’usine Friguia en arrêt depuis avril 2012. Ce qui a suscité un nouvel espoir auprès des citoyens de Fria et des anciens travailleurs de l’usine. Même si en réalité, il reste encore beaucoup de choses à faire pour le démarrage effectif de l’usine.
Deuxièmement, c’est la relance de Conakry Express au lendemain de l’augmentation unilatérale du prix du carburant à la pompe. Ce qui a réduit, avec beaucoup de modestie, les innombrables difficultés de déplacements auxquelles les citoyens de la capitale sont confrontés. A cela, il faut ajouter aussi la mise en circulation d’une vingtaine de bus sur l’autoroute Fidel Castro. Malheureusement, la route Le Prince et l’intérieur du pays n’ont pas bénéficié de ces mesures d’allégement du manque criard des moyens de transports en Guinée.
Troisièmement, c’est la signature de la concession du port conventionnel. Officiellement, le gouvernement évoque des besoins de modernisation pour améliorer la capacité dudit lieu. Cependant, cette signature entre l’Etat guinéen et la société turque Albayrak a suscité une vague d’indignations de l’opinion publique, du syndicat du port et de certains responsables. Les détracteurs soupçonnent un marché de gré à gré au détriment de toutes les règles de transparence. Selon des sources non officielles, ni le ministère de l’Economie et des Finances qui est le porte feuille de l’Etat, ni celui du Budget, ni la direction des marchés publics encore moins le Conseil d’administration du port, n’ont été associés à ce « bradage » du patrimoine public. L’opinion publique retiendra que cette signature s’est passée dans la plus grande opacité faute d’appels d’offre même si le gouvernement à travers le ministère des Transports, évoque des besoins d’urgence. C’est l’un des dossiers qui a engendré plus de polémique après l’augmentation du prix du carburant à la pompe.
Quatrièmement, c’est l’augmentation unilatérale du prix du carburant à la pompe le 1er juillet 2018 sans consultation préalable des partenaires sociaux que sont les syndicats et le patronat. Cette mesure, même si elle vise à réduire la subvention du carburant par l’Etat, a provoqué un tollé général marqué par des manifestations de protestations tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Malgré tout, le gouvernement a prêté une sourde oreille prétextant une recommandation du Fonds Monétaire international (FMI) pour renflouer les caisses de l’Etat.
Sur le plan social, le gouvernement de Kassory Fofana aura été confronté à de nombreuses crises sociales. On se rappelle, moins d’un mois après sa nomination à la primature, le Premier ministre a été confronté à la crise née suite à l’augmentation du prix du carburant à la pompe. Dès le 10 juillet, les forces sociales constituées essentiellement des organisations non gouvernementales ont pris d’assaut la rue pour pousser le gouvernement à revenir sur sa décision. Ce sera peine perdue puisque le gouvernement sous la direction de Kassory Fofana est resté droit sur ses bottes. Outre les forces sociales, c’est l’inter centrale syndicale CNTG-USTG qui a dénoncé à son tour la hausse du prix du carburant à la pompe. D’abord, elle a refusé d’aller à un quelconque dialogue prétextant que le gouvernement a violé l’accord de janvier 2016. Malgré plusieurs tentatives de marches, le gouvernement a pris des mesures draconiennes pour faire échouer le plan des syndicalistes. Aujourd’hui, c’est l’impasse totale.
L’un des faits marquants les cent jours de Kassory, c’est le limogeage des directeurs de l’OGP et de l’OGC. Dans son discours de politique générale tenu devant les élus du peuple, le chef du gouvernement, avait promis de faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. C’est pourquoi après le limogeage de ces responsables cités ci-haut, l’opinion publique s’attendait à plus d’actions de la part du gouvernement. Mais, depuis, rien n’a été fait dans la poursuite des bandits à col blanc pour la promotion de la bonne gouvernance et de la transparence.
Faut-il noter aussi que le gouvernement Kassory a élaboré un plan d’urgence pour assainir la ville de Conakry au regard de l’état d’insalubrité dans lequel elle se trouve. Mais, faute de volonté politique et de stratégies viables, ce plan d’urgence du gouvernement tarde à se concrétiser même si tous les derniers samedis de chaque mois, sont réservés à l’assainissement.
Les cent jours passés, les Guinéens attendent toujours une amélioration de la gouvernance afin de sortir le peuple de la misère et de la pauvreté devenues de plus en plus grandissantes, selon un rapport d’une Ong publié récemment à Conakry.

Source : Guineenews