Le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux plus grandes centrales syndicales du pays misent désormais sur des structures les plus représentatives de l’administration guinéenne pour contrer dit-on la gabegie financière orchestrée par le président Alpha Condé contre la Guinée.
Selon nos sources, depuis la semaine dernière, la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) et l’USTG, Union Syndicale des Travailleurs de Guinée travaillent assidument pour rapprocher les positions. Ainsi, des responsables syndicaux des structures comme le Port Autonome de Conakry, l’aéroport international de Conakry Gbessia, l’EDG, la guinéenne d’électricité, la SEG, société des eaux de Guinée, sont approchés.
Pour lier l’utile à l’agréable, des réunions se tiennent à la Bourse du Travail, siège des syndicats afin d’exiger du gouvernement non seulement une clarification sur la vente ou contrat de cession des structures citées plus haut, mais aussi la bonne gouvernance qui semble avoir foutu le camp sous le magistère du président Alpha Condé.
Ces structures faut-il le préciser relèvent de la souveraineté nationale. Mais au même titre que les ressources minières, du sol, du sous-sol, halieutiques, forestières et la Banque centrale, les guinéens se demandent toujours où va l’argent générée par le pays qui est du moins si riche.
Pour l’heure, l’union sacrée voulue par les centrales syndicales mères est coincée par des réticences de deux autres secteurs clés du pays : il s’agit du secteur de l’éducation avec Aboubacar Soumah qui ne parle plus le même langage avec le groupe de Amadou Diallo depuis la grève des enseignants qui a révélé au grand public, le Secrétaire Général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée et le secteur bancaire dirigé par Abdoulaye Sow.
Selon des observateurs, l’initiative qui consiste à fédérer les énergies pour affronter le président Alpha Condé dans le cadre de la lutte contre la mauvaise gouvernance et le népotisme qui sont érigés en système de gestion par son régime, allait s’avérer payante si le secteur de l’éducation et celui des banques se joignaient au mouvement.
En attendant de voir cette mobilisation générale de tous les guinéens voulue par les centrales syndicales, il faut dire que l’augmentation du prix des produits pétroliers et la vente du Port Autonome de Conakry à la société Turque Albayrak , sont des éléments qui ont mis à nu la corruption qui gangrène le régime Alpha Condé.
Guineelive

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