Comme nous l’avions annoncé dans l’un de nos précédents articles, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée a tenu son assemblée générale ce samedi 13 octobre 2018 à Donka.

Il était question pour le camarade Aboubacar Soumah et ses amis de faire le compte-rendu des négociations avec le gouvernement sur les 8 millions de francs guinéens comme salaire pour chaque enseignant.

Avant d’entamé le compte-rendu, Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG s’est adressé  à ses partisans  en ses termes : « Pas de recul, non à l’intimidation, à bas la peur, à bas les traîtres ». Ces mots ont été repris en chœur par la foule d’enseignants massivement venus.

Dans son discours de circonstance, Aboubacar Soumah a dit : « Nous avons un grand défi à relever. On veut montrer à l’opinion nationale et internationale que les enseignants guinéens sont nuls. Ils l’ont dit. Mais, je vais vous dire ceci. La vache qui allaite fait beaucoup plus de lait en saison pluvieuse qu’en saison sèche. Plus cette vache est entretenue, plus la production de lait est élevée. Plus l’enseignant est entretenu, plus il donne un enseignement de qualité. Mais, le gouvernement est entrain de montrer qu’il n’accorde aucune importance à l’éducation guinéenne. Cela se matérialise aujourd’hui par le remplacement des enseignants par des incompétents, des cadres nuls qu’ils ont ramassé ça et là, qui n’ont aucune expérience, aucune compétence ».

Parlant du limogeage et la mutation fantaisiste des enseignants, il a mentionné que cela est violation flagrante de leurs droits. « le limogeage et les mutations arbitraires qui visent les responsables du mouvement dans les différentes universités à Labé, Kankan et N’zérékoré pour fait de grève. Ce qui constitue une violation du contenu de l’accord qui nous lei à l’autre camp »

 

Concernant la poursuite de la grève, Aboubacar Soumah a invité les enseignants à rester dans la légalité, à ne pas empêcher les autres d’aller donner cours s’ils en ont envie. Toutefois, Oumar Tounkara dira de relever leurs noms et leurs numéros de matricule pour qu’ils soient connus de tous.

Daouda Yansané