Grève des enseignants : le gouvernement ne communique pas sur les congés de Noël…

Le président Alpha Condé et son Premier Ministre, Ibrahima Kassory Fofana ne veulent pas abdiquer. Ils veulent à tout prix cacher le soleil par leurs mains. Pour eux, la grève dans le système éducatif guinéen n’est pas une réalité.
Mais sur le terrain, la réalité est tout autre. A commencer par la ville natale du PM, la préfecture de Forécariah, les enfants ne vont pas à l’école. Ce, aussi bien au centre ville que dans les villages en milieu rural.
Ce lundi, nous sommes le 25 décembre 2018. Et conformément aux dispositions de la loi instituant les fêtes légales en Guinée, les Ministres en charge du système éducatif guinéen devraient faire un communiqué à la veille pour annoncer l’envoi des élèves en congé. Avec à la clef le temps bien défini. En tout cas, c’est ce qui était fait par le passé. Mais cette fois-ci, ni le porte-parole du gouvernement, ni le Ministre de l’éducation nationale n’a communiqué pour dire quoi que ce soit sur les congés de Noel. Ne consultez même pas le site du Ministère, il n’est pas à jour.
Mais comme nous enseigne un dicton populaire, la nature a horreur du vide. Les écoliers du privée qui étudiaient faut-il le préciser et les écoliers des écoles publiques qui n’étudient pas dans leur écrasante majorité ont pris eux-mêmes leur congé de Noël. En attendant peut être la communication officielle.
Par ailleurs, en ce qui concerne la reprise des négociations, elle n’est toujours pas effective. Le régime Alpha Condé demande la suspension de la grève avant toute négociation, alors que le secrétaire général du syndicat des enseignants, Aboubacar Soumah, pose comme condition, l’augmentation des salaires à hauteur de 8 millions ou rien.
Dans ce dialogue de sourds entre Alpha Condé et les syndicats, les bonnes volontés se font rares et pour cause. Le chef de l’Etat guinéen ne tient pas parole. L’Imam Ratib de la Grande mosquée Fayçal de Conakry, El Mamadou Saliou Camara en sait quelque chose. Mais dans tout ça, ce sont les enfants, qui constituent l’avenir de la Guinée qui sont les plus grands perdants. Pauvre Guinée.

Ousmane Cissé