Aboubacar Sidiki Diaby, ancien officier de l’armée guinéenne et proche de l’opposant Alpha Condé dans les années 1990-2000, a fait une déclaration plutôt surprise.
Aboubacar Sidiki Diaby, puisqu’il s’agit de lui était en rupture de banc avec le président Condé. Ce, depuis le 21 décembre 2010, date à la quelle, Alpha Condé a preté serment pour être président de la République. Mais huit ans après, l’officier se rapproche du pouvoir en 2019.
Pour se rapprocher du locataire du palais Sekhoutouréah, tous les moyens sont bons pour cet ancien officier de l’armée guinéenne, qui était sur toutes les radios privées et la presse en ligne du pays pour fustiger Alpha Condé, sa gouvernance et ses manières de faire.
Il a déclaré ouvertement qu’il était le chef des rebelles constitués pour renverser le régime du général Lansana Conté en Guinée. Lisez plutôt : « Le 04 juillet 1985, quand il y a eu le coup d’Etat de Diarra Traoré, j’ai quitté Conakry à pied sur les rails, j’ai marché jusqu’à Kankan. De là-bas, je me suis rendu à Bamako où le président d’alors Moussa Traoré m’a accordé l’asile politique. C’est là-bas où j’ai lancé un appel à tous les militaires rescapés de 1985, pour que nous mettions en place un mouvement militaire pour venir renverser le régime militaire de Lansana Conté. C’est moi qui étais le chef des rebelles qui devaient venir attaquer la Guinée pour enlever Lansana Conté à la tête de la Guinée. Ce mouvement, nous l’avons appelé Conseil Militaire pour l’Unité Nationale, en abrégé, CO.MU.NA. Beaucoup de Chefs d’Etats de la sous-région nous ont apporté leur soutien… ». Il faut préciser que cette déclaration intervient au moment où le chef de l’Etat guinéen est encore entre deux avions, comme c’est toujours le cas avec des voyages à n’en pas finir, pour le plus grand mal du contribuable guinéen.

Alors, que prévoit la loi en pareille circonstance ?
En tout cas depuis samedi, les langues se délient et pour cause. Même si l’officier tente d’embellir la cérémonie pour présenter Alpha Condé comme un démocrate, il faut dire qu’il y a des signes qui ne trompent pas. Il y a bel et bien eu des tentatives de coup d’Etat pour le renversement du régime militaire du général Lansana Conté.
Les langues commencent à se délier et puisque le passé rattrape toujours les acteurs, attendons donc de voir…

Mohamed Soumah