Le Foutah Djallon, considéré comme le fief du chef de file de l’opposition, ce n’est plus le parfait amour entre le président Alpha Condé et son principal opposant, Mamadou Cellou Diallo. C’est un secret de polichinelle. Conakry, la capitale est inondée d’affiches et de bandéroles qui appellent à un soutien massif au projet de révision constitutionnelle.
Dans le pays profond à l’image du Foutad Djallon, des manifestations politiques et sportives sont prévues pour faire comprendre aux citoyens ce que Alpha Condé a fait en moins de dix ans « n’a jamais été fait en Guinée lors des cinquante dernières années ».
Cette démarche n’est pas du goùt de Aliou Condé, vice-président de l’UFDG, Union des forces démocratiques de Guinée. Aliou Condé, vice-président de l’UFDG l’a fait savoir samedi 6 avril à l’occasion de l’assemblée générale du parti : « Après avoir massacré beaucoup de nos jeunes, détruit la plupart des maisons de leurs parents, comment voulez-vous qu’on remercie Alpha Condé ? Nous sommes dans un deuil, nous ne pouvons pas magnifier celui qui est la cause de ce deuil. Il y a eu des morts d’hommes à cause de ceux-là. Vous avez vu la fille qui a été défigurée ? On ne peut pas passer cela sous silence… . Chaque fois que je regarde ces images, j’ai les larmes aux yeux. On ne peut pas l’accepter et on ne peut pas le faire. Il faudrait qu’on passe le message de bouche en bouche, de maison en maison, de quartier en quartier, de ville en ville et de préfecture en préfecture. Nous ne sommes pas pour la violence ; mais, on ne peut plus accepter qu’on soit toujours piétinés. ».
Le président Alpha Condé appréciera sans doute.

Mohamed Soumah