La septième réunion  du comité de pilotage du projet Samwa ( renforcement de la lutte contre le blanchiment de capitaux en Afrique de l’ouest) est  en conclave à Conakry depuis le 12 Mai dernier. Ce, dans le cadre de la 31è réunion plénière de la commission technique du Groupe International Gouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest ( GIABA).
A l’ouverture officielle des travaux ce mercredi, plusieurs acteurs impliqués dans la lutte contre ces fléaux et le terrorisme y compris les représentants des 16 pays membres ont pris part à la rencontre.
A propos, les experts rappel qu’en Afrique, les capitaux d’origine illégale ne sont pas pour la plus part réinvestit dans les économies locales de sorte que le continent est doublement impacté. La grande majorité d’entre eux se fondent dans la masse des flux financiers illicites qui quitte l’Afrique vers d’autres régions du monde. Le manque à gagner pourraient s’élever à 70 milliards de dollars, selon la commission économique pour l’Afrique de l’ONU. Aux dires de certaines études, si ces capitaux étaient investis en Afrique, une croissance supplémentaire de PIB de l’ordre de 3% par an serait enregistré dans la plus part des pays africains.
C’est pourquoi dans son discours d’ouverture, le coordonnateur du projet régional de sécurité à l’Union européenne partenaire financier du projet, Antoine Gouzee De Harven  a souligné que la problématique sur laquelle porte cette action est hautement stratégique. La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme n’est en effet pas une fin en soi, mais le moyen le plus efficace de lutter contre les fléaux de la criminalité organisée, de la corruption et du terrorisme, qui ont besoin de financement pour mener à bien leurs actions.
Antoine Gouzee De Harven ajoute que les effets néfastes de cette gangrène vont au delà de l’insécurité en terme d’atteintes aux personnes et aux biens. Avec cette donne, l’union européenne a renforcé son appui à ce noble combat avec un premier financement de 1,8 millions d’euros en 2014. Le nouveau projet qui sera sur pied au terme de la septième réunion du comité de pilotage sera aussi financé par l’union européenne à hauteur de 8 millions d’euros pour quatre ans, a déclaré Antoine Gouzee De Harven.
Pour sa part, le directeur général du Le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), le juge Kimélabalou Aba  a souligné pour la circonstance que la présente réunion permettra aux pays membres, structures et partenaires du pays d’examiner l’état de mise en œuvre du projet, de discuter des défis rencontrés au cours de son exécution et de mettre en lumière les résultats atteints. Mais aussi prendre connaissance de l’état de mise en œuvre de la composante 3 sous la responsabilité de Transparency International. Il a souhaité enfin un engament fort des politiques, cadres et instrument, malgré les  défis en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux
Le tout dans l’optique d’accroitre l’efficience des entités, renforcer les capacités des organismes de répression criminelle, à poursuivre ces crimes et à recouvrer les avoirs illicites et sensibiliser davantage l’opinion publique et les décideurs politiques à renforcer l’engagement dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le terrorisme.
Les travaux se poursuivent jusqu’au 18 mai avec la clôture officielle qui sera présidée par le chef de l’Etat guinéen,  le président Alpha Condé.
Almamy Kalla CONTE
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