Sur sa page facebook, l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats reste très actif. Me Mohamed Traoré tout comme beaucoup de ses compatriotes ne veut pas entendre parler de réforme constitutionnelle, encore moins d’un troisième mandat pour le locataire du palais Sekhoutouréah. Lisez plutôt.

Qui en était les membres et quels étaient ses objectifs ? Ces objectifs ont-ils cessé d’être d’actualité ? Faut-il ressusciter le MORAD?
Ce mouvement avait été créé au début des années 2000 pour faire barrage au projet de révision de la Constitution de 1990. Un projet qui visait à porter la durée du mandat du Président de la République de 5 à 7 ans et de supprimer la limitation du nombre de mandats.
Comme son nom l’indiquait, il visait, entre autres, à s’opposer à la tenue d’un référendum car il n’y avait aucune garantie de sincérité ou de crédibilité des résultats d’une telle consultation populaire. On reproche aujourd’hui aux adversaires d’une présidence à vie dissimulée dans un projet de changement de Constitution de contester » le droit du peuple souverain d’être consulté et de se prononcer sur une question fondamentale ». Là, on invoque la souveraineté du peuple alors qu’en 2001, on était opposé à l’idée même d’un référendum. On ne demandait même pas aux Guinéens de voter « NON » à l’époque mais de se positionner carrément contre le référendum.
Le Général Lansana Conté n’avait-il pas quant à lui le droit de consulter le peuple souverain de Guinée? En réalité, on savait à l’avance qu’un référendum dans les conditions de l’époque allait déboucher inéluctablement sur un « OUI » massif avec un score soviétique. D’où la crainte d’y aller nonobstant le droit inaliénable du peuple de décider de son sort a travers une consultation référendaire.
Un référendum serait-il plus respectueux de la volonté populaire aujourdhui qu’il ne pouvait l’être en 2001? La question vaut son pesant d’or d’autant plus que certains »techniciens » de la fraude de l’époque sont encore aux affaires aujourd’hui.