Cet appel d’offres restreint  qui a été  lancé par la CENI,  dans des conditions  opaques et illégales n’est rien d’autre  que l’intention d’Alpha Condé  de mettre en oeuvre un plan B, qui consiste à organiser des élections frauduleuses lui permettant  d’avoir les deux tiers 2/3 des Députés à l’Assemblée et faire passer son projet de 3è mandat.  L’opposition vient de dénoncer cette attitude dans sa déclaration du 12 juin 2019.  Mais de quelle  manière ?

Tout se  prépare malicieusement en complicité avec le Président de la CENI, Me Salifou Kébé.  Des  anciens opérateurs qui ont déjà laissé de mauvais souvenirs  dans notre pays, lors des élections passées, reviennent sous  d’autres noms. Parmi les 5 cabinets soumissionnaires, ont peut  retrouver Britec et  Gemalto qui se cachent en réalité derrière   INNOVATRICS. Une  société slovaque  à la solde d’Alpha Condé. La Nouvelle porte d’entrée !

Des sociétés qui ont été à l’origine   du fichier corrompu qui a servi pour les élections de 2015 et de 2018. Fichier dans lequel se retrouve  plus de 1 564 388 électeurs fictifs inscrits dans le fichier sans empreintes digitales, plus de 3 051 773 d’électeurs non dé doublonnés et dans lequel plus de 3.000.000 d’électeurs sont nés entre un 1er janvier et un 1er juillet.   Alors que l’une des principales  recommandations du comité de suivi, dans lequel se retrouve les partis politiques (mouvance et opposition) les organisations de la société civile et des  partenaires techniques financiers (PNUD, OIF, UE, CEDEAO), a été  d’exclure tous les  opérateurs dont le mauvais travail a eu des conséquences post-électorales.

FORCER UNE MAJORITE :

A l’allure où vont les choses,  Alpha Condé se rend de plus en plus compte qu’il ne peut pas réussir son projet de référendum  avec l’actuel Assemblée Nationale dont il a volontairement  proroger le mandat. Cela  devient de plus en  plus impossible. A  cela s’ajoute les mouvements de contestation contre tout changement de constitution en vue de lui permettre de briguer un 3e mandat.  L’opposition farouche des populations et les désistements dans son camp l’inquiète.  C’est pourquoi, il compte désormais sur les 1 564 388 électeurs fictifs pour  s’octroyer une majorité qualifiée (76 députés) dans la prochaine Assemblée Nationale, après  une législative taillée sur mesure.

Ainsi, INNOVATRICS qui a déjà démontré son incompétence en Guinée devient tout indiqué pour être l’opérateur de choix   d’Alpha Condé.

SALIFOU KEBE DISQUALIFIE ?

Dans la préparation de cette opération de tripatouillage, comme l’a eu a  dénoncé par l’Opposition politique, le Président de CENI, aurait rencontré lors de son dernier séjour à Paris les propriétaires de la  Société Sud Coréenne, en charge de fournir des kits d’enrôlement à la CENI. Cette société dénommée  la Société AWEB a été désapprouvée par son  Pays d’origine lorsqu’il  a été question de recourir à ses compétences en 2018 au RDC. Le fait que le Président ai rencontré ces dirigeants avant le lancement de l’appel d’offre, remet en cause à la fois sa crédibilité et  sa volonté d’organiser des élections transparentes. Cette  nouvelle  violation fragrante   du code des marchés-publics,  est une violation  de trop qui fait courir d’énormes risques sur la stabilité de notre pays dans le contexte actuel. De par ces agissements, Salifou Kebe, ne mérite pas d’être à la tête de la CENI pour conduire notre pays aux futures échéances électorales.

LE PRIX DE LA PAIX ET DE LA STABILITE :

Il  s’est avéré que la paix et stabilité des Démocraties en construction, tel que la Guinée,  sont en parti dues à l’organisation délections transparentes et crédibles. La  Cote d’ivoire, à coté en avait payé le prix fort. Les violences post-électorales  causées par  le manque de transparence  des élections, ont malheureusement  entraîné  3000 morts dans ce pays voisin de la  Guinée.  Personne ne souhaite une telle situation tragique pour son pays.

Les violences qui ont émmaillé les élections de 2013, 2015 et 2018
ont  coûté la vie à plus de 100  guinéens. C’est pourquoi, dans le souci de préserver la paix et la quiétude dans notre pays, l’accord du 12 octobre 2016 a exigé l’audit du fichier électoral avant l’organisation  des législatives.  Les recommandations faites dans le rapport d’audit sont très claires et facile à mettre en oeuvre avec un minimum de bonne volonté  de la CENI et surtout du Président Alpha Condé.  Mais,  le Président de la CENI a visiblement décidé  de servir un homme, au lieu de servir la nation guinéenne

Ahmed Tidiane Sylla