Après le bureau politique national, les jeunes du RPG ont annoncé leur volonté de soutenir le président Alpha Condé dans son projet de nouvelle constitution. C’est au cours d’une assemblée générale extraordinaire qu’ils ont fait cette annonce ce dimanche 7 juillet 2019 au siège dudit parti.

Par la voix de son secrétaire général, M’bany Sangaré, les jeunes ont déclaré  que c’est une nécessité de doter la Guinée d’une nouvelle constitution. « La République de Guinée, à l’instar des autres États du monde, a compris dès sa naissance en 1958, la nécessité de se doter d’une constitution. Ainsi, elle totalise depuis son accession à l’indépendance, quatre constitutions respectivement établies le 10 novembre 1958, le 14 mai 1982, le 23 décembre 1990 et le 7 mai 2010. Je me pose la question de savoir : Ces constitutions sont-elles tombées du ciel ? Toutes les quatre constitutions ont permis, malgré des différences liées à l’opportunité de tel ou tel élément, à notre pays de se doter d’institution et de fonctionner. Si les trois premières n’ont pas fait l’objet de critiques par rapport à leur mode d’adoption dont dépend essentiellement leur légitimité, tel n’est pas le cas de la constitution de mai 2010. Faut-il rappeler que le mode d’adoption de celle -ci a fait, avant et après son élaboration, l’objet de vives critiques de la part de la presque totalité des Guinéens. En effet, cette constitution, n’ayant pas été soumise à un référendum est une constitution octroyée », a-t-il déclaré.

Pour justifier la nécessité de l’adoption de la nouvelle constitution, il a dit que plusieurs faiblesses sont dans la constitution dans l’actuelle constitution.

« …l’incohérence dans la répartition des pouvoirs entre le président et le Premier ministre, le déséquilibre entre les pouvoirs exécutifs et législatifs, la fragmentation excessive du pouvoir de désignation des membres de la cour constitutionnelle, le mode d’élection des députés, l’âge minimum des membres de la cour constitutionnelle, la prolifération des institutions, la discrimination à l’égard des jeunes et femmes.

Aujourd’hui, le débat constitutionnel porte dans notre pays sur une question centrale : oui ou non le président de la République est juridiquement habilité à déclencher la procédure d’établissement d’une nouvelle constitution ? Je dis oui.   Incontestablement, le président de la république est juridiquement habilité à déclencher la procédure d’établissement d’une nouvelle constitution (…) ».

Daouda Yansané