Les acteurs de la scène pénale et le PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement) qui accompagne la justice guinéenne pour une bonne administration de la justice étaient en conclave vendredi au Tribunal de Première Instance de Dixinn. La rencontre était présidée par le procureur de la République, près le Tribunal de première instance de Dixinn, Sidy Souleymane Ndiaye.

La rencontre qui  avait regroupé des magistrats, auxiliaire de justice et organisation de défense des Droits de l’homme était axée sur des échanges autour des difficultés de la scène pénale dans cette juridiction pilote.

Dans les débats, des problèmes, l’on a relevé la difficile collaboration entre Officiers de Police Judiciaire et magistrats, le parquet et les organisations de défense des droits de l’homme, la détention prolongée des détenus, le traitement physique des détenus,  des dossiers qui sont souvent égarés, des détenus qui purgent leur peine et restent encore en prison faut de dossier ou de renseignement les concernant, la mauvaise alimentation, la justice guinéenne jugée trop répressive, alors qu’il y a des substituts à l’emprisonnement comme des travaux d’intérêt général, excusez du peu, la liste des problèmes est longue.

En réponse à toutes ces questions, l’empereur des poursuites du Tribunal de Première Instance de Dixinn, Sidy Souleymane Ndiaye a déclaré que le travail du magistrat commande le sacerdoce et exige que le magistrat se mette au dessus de la mêlée.

Qu’à cela ne tienne, Sidy Souleymane Ndiaye a fait son mea-culpa : la scène pénale privilégie la liberté à la place de l’emprisonnement qui est l’exception. Il a promis que désormais, sa juridiction, le Tribunal de première instance de Dixinn fera amende honorable.

Dans les débats, le point culminant a été l’intervention du régisseur de la maison centrale de Conakry. Le commandant Soriba Bangoura a déclaré qu’il y a actuellement plus de 1500 détenus à la maison centrale de Coronthie, alors que la maison a été construite pour environs 300 détenus. La gestion de la population carcérale est devenu un véritable problème au point que certaines parties de la maison centrale ont été modifiée pour permettre à certains prisonniers d y être. Ce, sans aucune norme requise en la matière.

Sur la question, l’Etat a été appelé à la fois par les magistrats, auxiliaires de justice et organisation de défense des Droits de l’homme à remédier à cette situation pour humaniser les prisons guinéennes. Mais aussi, respecter le droit des détenus qui reste fondamental.

 

Almamy Kalla CONTE

 

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