Le 10 janvier 2007, les deux plus grandes centrales syndicales de la Guinée à l’époque notamment la CNTG et l’USTG ont déclenché une grève générale, pour protester contre la cherté de la vie, la mauvaise gouvernance du gouvernement feu général Lansana Conté. Le lundi 22 janvier, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de la capitale, Conakry.
Des échauffourées ont éclaté dans certains quartiers de la capitale et de la banlieue, entre manifestants et forces de l’ordre. Au moins 30 manifestants à Hamdalaye, Lambany, Enco5 et Matam, dont quatre enfants, ont été tués par balles, cinq autres personnes ont été abattues en province. Selon un bilan donné de source hospitalière et syndicale.
Parmi ces victimes trouvait BALDE Mamadou Sotho, Né en 1988 à Conakry, fils de Mamadou et de Zeinab BALDÉ, élève du lycée Donka, dans la commune de Dixinn classe 11e SS, assassiné lors de cette manifestation du 22 janvier 2007, sa famille et ses proches réclament encore que justice soit rendue.
Selon la famille BALDE, cela fait exactement 3 ans aujourd’hui 22 janvier 2010, depuis que la Guinée a connu l’une des pires journées du règne du Général Lansana Conté. Le 22 janvier 2007, les forces de l’ordre répriment violemment une manifestation organisée par les deux plus grandes centrales syndicales de la Guinée à l’époque : la CNTG et l’USTG à Conakry, faisant plusieurs morts. Trois ans après, les guinéens sont partagés entre souvenirs et déception.
Cette famille, se dit très déçu de la suite donnée aux douloureux événements enregistrés ce jour-là. Des pertes pour rien selon elle : « Ce jour du 22 janvier 2007, les jeunes sont sortis massivement dans les rues de la capitale guinéenne pour défendre une cause commune, à savoir l’amélioration des conditions de vie des populations.
Mais malheureusement, beaucoup de personnes ont été tuées, dont mon grand frère Mamadou Sotho BALDE, certaines blessées et d’autres ont vu leurs biens endommagés. Mais jusqu’à nos jours, il n’y a pas eu de jugement. Pire, ceux qui avaient organisé cette grève ont fait dos à la jeunesse, oubliant que c’est cette manifestation qui les a envoyés là où ils sont aujourd’hui. Cela me fait vraiment mal », a.-t-il laisser entendre Oumar Moumini BALDE jeune frère du défunt.
« Nous ne comprenons pas pourquoi les personnes qui ont tiré à balle réelle sur des citoyens guinéens, qui se manifestaient pacifiquement n’ont toujours pas été identifiée, trois ans après c’est scandaleux », a ajouté Oumar Moumini BALDE.
Daouda Yansané