Tard dans la soirée du lundi, nous nous sommes rendus à la base de l’aviation militaire de l’armée de terre, sise non loin de l’aéroport international de Conakry Gbessia d’où a décollé l’avion qui transportait la délégation du haut commandement militaire au Libéria.
Ils étaient nombreux, les citoyens de Conbakry qui avaient effectué le déplacement pour savoir les nouvelles de leur proche, parent, amis et collaborateurs.
De nos investigations, il ressort que les passagers à bord de l’avion militaire n’étaient pas au nombre de 11 personnes, comme annoncé par le gouvernement.
Nombreux sont des citoyens qui jurent que les leur étaient dans l’avion et que leur nom ne figure pas sur la liste communiquée par le gouvernement.
Cette information des proches des victimes est corroborée par les informations données par la présidence Libérienne qui a annoncé la mort de 18 personnes dans le crash, contrairement au nombre de 11 déclaré par le gouvernement guinéen.
Alors, qu’est ce qui a dû se passer pour que les autres corps ne soient pas reconnus par le gouvernement ?
En Guinée, c’est presque connu de tout le monde. Nombreux sont des citoyens qui profitent des situations. Ainsi, commerçants et hommes d’affaires profitent toujours de leur relation avec les chefs lors des voyages officiels pour chercher une place dans la voiture ou dans l’avion.
Et même si le Ministre délégué à la défense nationale n’a rien dit à propos, tout porte à croire que c’est ce qui s’est certainement passé. Et le gouvernement n’avait de choix que de reconnaître les officiels.
A noter que ce matin aussi, la base de l’aviation militaire ne désemplit toujours pas.
Mohamed Soumah