A cause du crash d’avion transportant les officiels de l’armée guinéenne qui partaient au Libéria pour assister à la fête de l’armée Libérienne, les leaders politiques regroupés au sein du collectif et de l’ADP avaient reporté leur marche.
Une nouvelle date, en occurrence le 18 février avait été choisie. Mais pour le ministre guinéen de l’Administration du Territoire et de la décentralisation qui était à la télévision nationale vendredi nuit, « le 18 février 2013, jour prévu pour les manifestations, coïncide avec le septième jour de la disparition de nos braves soldats et aussi au cinquième jour du carême chrétien. Cette période de pénitence doit être effectuée dans la quiétude, la solidarité nationales et le respect de la pratique religieuse des communautés, d’exercer librement leur culte dans la sécurité requise ».
Poursuivant, le père de la décentralisation en Guinée affirme « le gouvernement considère que cette manifestation est une preuve éloquente de la volonté des organisateurs à créer le désordre dans notre Etat pour empêcher l’organisation des prochaines élections législatives. C’est pourquoi, il prend à témoin, la communauté nationale et internationale des conséquences qui marqueront la tenue de ces manifestations, qui n’ont de raisons que de défier notre Etat ».
Il a conclu son discours en invitant tous les guinéens « à exercer librement leurs activités quotidiennes dans la sérénité et observer un comportement citoyen qui demeure la seule source de paix et de la reconnaissance de l’Etat ».
Par ailleurs, les maires des communes de Kaloum, Matam et Matoto ont aussi fait une déclaration pour refuser la tenue des manifestations dans leur commune. Raison invoquée, le non respect de la procédure en ce qui concerne la lettre d’information.
Dans leur déclaration, on a retenue ce qui suit « le délai de trois jours franc indiqué par l’article 107 du code pénal n’a pas été respecté par les organisateurs qui ont déposé leur déclaration le 14 février 2013 … Pour ces motifs, la marche prévue par les partis politiques le lundi 18 février 2013, est interdite ».
Une synthèse de Ousmane Cissé