les débats étaient houleux ce mercredi entre les avocats de la partie civile, ceux de la défense et le parquet général. C’était au tout de l’audition du Capitaine Amadou Sadio Diallo. ce officier en service à la transmission du BATA, bataillon autonome des troupes aéroportées affirme que la convocation qui lui a été présenté par lieutenant-colonel Mohamed Aly Traoré qui est son chef direct pour se présenter à la gendarmerie nationale pour des fins d’enquete portait le nom de » lieutenant Diallo ». Il a protesté avant de se rendre finalement.
Ses avocats ont pris la balle au rebond pour dire que le parquet général représenté s’est trompé d’individu. Un autre avocat fera remarquer que c’est dans cette affaire, il était question d’arrêter tous les peuls sans preuve » il suffit seulement de répondre au nom Diallo ou peul pour être arrêter », a soutenu Me Alsény Aminata Diallo qui soutien par ailleurs que c’est le retour des méthodes du premier président de la Guinée indépendante, Ahmed Sékou Touré.
Poursuivant, l’avocat soutien que plus de 90% des personnes arrêtées dans cette affaire sont des peuls. Preuve, selon lui que c’était une opération montée de toute pièce par le pouvoir pour arrêter les peuls.
Me Bassirou Barry abondera dans le même sens pour dire que l’affaire touche une ethnie et le nom des leaders politiques sont cités. Pas question selon lui de parler de cette affaire sans faire allusion à la politique, contrairement au bon vouloir du parquet.
Ces déclarations n’ont pas été du goût des avocats de la partie civile encore moins du parquet. Pour la partie civile, c’est un débat stérile de parler de l’ethnie dans cette affaire. C’est une défense en détresse et à court d’argument.
Me Mory Doumbouyah, lui, prendra la parole pour passer en revue une liste des accusés qui ont été libéré après que leur innocence ait été établie
. Il citera les noms pour montrer à son tour que si c’était un problème peul, les personnes citées n’allaient pas bénéficier de liberté. » Mais c’est parce que il ne savaient rien de l’affaire », a t-il conclu.
Le procureur général, représenté par William Fernandez abondera dans le même sens avant que le président de la Cour Me Fodé Bangoura donne acte à la partie civile sur le fait que le procès ne vise pas une ethnie. L’ethnie, quand tu nous tiens !
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