Depuis 1985, l’historien de l’Art, Frederick Lamp est en train d’étudier la culture artistique et religieuse BAGA le long de la Côte nord de la République de Guinée. Dr Lamp et son équipe de chercheurs interdisciplinaires  se sont contrés sur la prestation du grand masque BAGA appelé ‘’D’mba. 

 

En séjour actuellement, en Guinée, le chercheur a effectué une visite de terrain dans le Kakandé pour observer les images pures de Boké qu’il a quitté depuis des ans. Mais malheureusement ! Le constat, aux dire de Dr Lamp, est alarmant, car, au pays Baga, tout a disparu, à savoir : le dialecte Baga,  les statuettes, la poterie, l’exposition de la fabrique du masque D’mba qui, jadis, était un secret, parce qu’il exprime la beauté les qualités et l’idéal  d’une femme respectueuse et qui donne naissance à un enfant. Des boîtes de nuit se multiplient etc.

Pour exprimer son regret face à cette menace réelle, Dr Frederick a donné cet après-midi jeudi, 21 février 2013 une conférence de presse dont le thème était ‘’Sur les traces d’une pièce iconographique de la Guinée au monde : le D’mba chez les Baga’’. La résidence de l’Ambassadeur a servi de cadre à cette rencontre.

Dans son exposé liminaire, le conférencier a parlé de sa recherche en cours chez les Baga ainsi que du livre qu’il a réalisé sur la prestation du masque D’mba avec à l’appui, des images recueillies lors de ses recherches sur le terrain et celles en provenance des grandes collections de musée d’Art Baga.

« En Guinée, depuis 1985, j’ai appris beaucoup de chose telles que : le calendrier qu’on utilise dans l’espace, le rôle et l’utilité du masque Baga,  l’initiation des jeunes filles et garçons qui, dit-on, à partir de cette étape, sont rentrés dans le monde des ancêtres et le mode de vie de la communauté Baga. Mes recherches ont été possibles grâce à sept jeunes dynamiques dont cinq américains, un guinéen et un canadien. Où sont donc passées les rites chez les Baga ? Les pratiques ancestrales ? » S’inquiète Lamp Frederick.

Aujourd’hui, poursuit le conférencier, tout le monde connait le masque D’mba  qui existe depuis 400 ans dit-on, y compris les américains. Le maque D’mba est utilisé pour rendre hommage aux bons personnages, à l’occasion des mariages, veuvages et pendant le deuil.

Représentant le Gouvernement à cette conférence de Presse, le ministre de la Culture et de Patrimoine Historique, Ahmed Tidiany Cissé plaidera en ces termes : « Ce qui est bon pour nous aujourd’hui, c’est  de nous aider à travers l’histoire, à connaître  l’origine du masque D’Mba de la communauté Baga dont la langue est en voie de disparition. D’mba c’est la fécondité de la terre de la femme qui enfante. C’est pourquoi, déposer un masque  par terre, on peut en mourir quand on se montre. Il s’agit de rentrer dans notre appréhension  culturelle. Les croyances culturelles et spirituelles méritent d’être enseignées dans nos écoles pour permettre à chaque guinéen de pouvoir expliquer ailleurs ce que c’est le masque D’mba. 

Son excellence, Alexander Laskaris, Ambassadeur a remercié les uns et les autres pour dit-il, l’intérêt qu’ils attachent à l’Histoire de la Guinée par le biais de la coopération amérique’Guinée Conakry.

C’est par une série de questions que la conférence a pris fin.

Sannou Camara 65 13 00 33