Journaliste sportif depuis plus de 20 ans maintenant au service du groupe de presse Le Lynx- La Lance, premier groupe de presse en Guinée, Thierno Saïdou Diakité qui est banquier de formation et de profession est un inconditionnel du Sport. A ce titre, il conseil des dirigeants sportifs, jeunes reporters et de nombreux jeunes amateurs du sport.
Avec les potentialités du pays en matière du foot bal, le sport roi, M. Diakité pense que la décision du 12 septembre 2007 du Conseil des Ministres en sa session ordinaire qui a officiellement annoncé la candidature de la Guinée pour l’organisation des phases finales de la CAN 2016 était porteur d’espoir pour le pays.
Malheureusement depuis cette date remarque le chroniqueur sportif, aucune démarche, ni disposition n’ont été entreprises pour formaliser cette candidature. Poursuivant, il déclare « Aujourd’hui, les données de base ont changées. En effet, la CAF a fondamentalement remanié son calendrier de compétitions continentales. La CAN qui se déroulait pendant les années paires sera désormais organisée les années impaires. Ainsi, l’édition prévue en 2016 qui nous intéressait est décalée d’une année, et aura lieu en 2015 au Maroc ».
Mais tout n’est pas perdu pour autant, estime M.Diakité avec l’avènement de la troisième République et de son premier gouvernement pour voir la candidature de notre pays prendre enfin corps.
Pour matérialiser cette volonté politique, Thierno Saïdou Diakité affirme que le gouvernement a déposé au siège de la CAF, une lettre de garantie, qui confirme la volonté politique de nos décideurs à abriter l’édition de 2019 de la CAN senior de football.
Toutefois, la bataille est loin d’être gagnée puisque la Guinée n’est pas seule à la conquête de l’organisation de la plus prestigieuse fête du cuir rond sur le continent. Déjà, sur la ligne de départ, » nous ne sommes pas seuls sur les rangs (officiellement à la date de départ « nous avons le Sénégal, le Nigeria, l’Algérie, et la RDC qui affichent des intentions pour cette édition de 2019 », confie M.Diakité. Avant d’ajouter qu’en plus de ces postulants, des pays comme la Zambie, le Togo et le Bénin avec une candidature conjointe, et le Burkina seraient en passe d’annoncer leurs candidatures.
C’est pourquoi, Thierno Saïdou Diakité plaide « il y a donc lieu d’adopter une démarche constructive pour satisfaire au cahier de charges de la CAF ».
Par ailleurs, au delà de l’aspect sportif, l’économiste qui est M. Diakité y voit dans l’organisation de la compétition continentale tout simplement une question de développement « De plus en plus, au-delà de son aspect sportif, la Coupe d’Afrique est devenu un véritable vecteur de développement socio économique pour les pays hôte de l’épreuve. En l’état actuel de la situation du sport guinéen, seule une phase finale de Coupe d’Afrique senior est à même de résorber le retard que notre pays enregistre au plan des infrastructures diverses ».
Jetant un regard sur le passé de la Guinée en matière d’organisation, l’orateur fait des propositions « nous avons abrité en mai 1999, la CAN des cadets, nous pouvons miser sur la CAN des Juniors en 2017, la catégorie immédiatement supérieure. Pour cette compétition, la CAF n’exige que deux sites de compétition. A cette échéance, nous aurons en plus du stade du 28 septembre de Conakry, le grand stade de Nongo livré. D’ici là, il faudra réhabiliter le stade El Hadj SaïfoulayeDiallo de Labé, qui servira de second stade de compétition ».
Comme suggestions aux autorités gouvernementale et sportives du pays, M.Diakité pense que des travaux annexes devront être programmés à savoir : la réhabilitation de la nationale Conakry – Labé, ainsi que l’aéroport de Labé, la mise en norme des réceptifs hôteliers de Conakry et Labé, la réfection des stades de la Mission de Kaloum, de Coléah, du stade annexe du 28 septembre, du stade de Bonfi, qui feront office de terrains d’entraînement pour le groupe qui sera basé à Conakry.
Ce n’est pas tout car Thierno Saïdou Diakité pense aussi qu’en raison de sa proximité avec la préfecture de Labé l’un des sites de la compétition, la préfecture de Pita pourrait recevoir un terrain d’entraînement avec un qualifié du groupe qui sera basé dans cette région.
Pour l’avenir et à l’horizon 2017, « la Guinée disposera ainsi de la moitié des infrastructures exigées pour une CANsenior. Ce qui allègera le programme d’investissement à couvrir pour la période 2017-2019 ».
Pour toucher le reste du pays, le chroniqueur sportif soutien qu’au cours de cette séquence de temps, « nous aurons à construire les stades de Kankan et N’Zérékoré avec bien sûr les travaux annexes concernant la réhabilitation des aéroports, ainsi que des réceptifs hôteliers »
Pour éviter de tomber dans l’improvisation au niveau de l’organisation, M.Diakité note qu’il faut mettre en place pparallèlement, un comité d’organisation multi sectoriel. Ce comité multi sectoriel aura pour charge d’instruire le dossier de candidature de la manifestation sportive dans ses moindres détails. En d’autres termes, il élaborera la feuille de route de laCAN.
« A cet effet, il devra disposer d’un siège fonctionnel avec toutes les commodités d’usage (connexion Internet, fax, téléphone, etc.) ».
Tel devrait être le schéma à suivre pour requérir le suffrage du comité exécutif de la CAF, chargé de se prononcer sur les dossiers de candidature.
Pour vos remarques, suggestions et contributions : Thierno Saïdou Diakité tsd1955@yahoo.fr, 68429318