Commandant Degaul à la barre : les rivalités entre Capitaine Dadis Camara et général Sékouba Konaté éclatent au grand jour …
C’est aux environs de 7 heures « que j’ai reçu un coup de fil m’informant de l’attaque contre la résidence privée du chef de l’Etat. Quand j’ai changé de voiture àYattayah, je suis allé me présenté directement au camp Alpha Yaya Diallo, BATA, mon unité d’origine pour me présenté au service. C’est une fois au camp Alpha Yaya Diallo, on m’a fait comprendre que le chef du corps, Colonel Mohamed Aly Traoré est sorti en patrouille avec des stagiaires. Je suis alors rentré chez moi puis joindre au téléphone un proche du chef de corps pour demander son numéro. Une fois que le numéro m’a été communiqué, j’ai joint directement au téléphone le colonel qui m’avait demandé d’aller me présenter directement au camp. Ce que j’ai fait pour une deuxième fois. Après cette formalité, j’ai cherché une moto pour me rendre à mon domicile de Kipé, cité des médecins. Histoire d’éviter des embouteillages et les nombreux barrages de contrôle. Je suis arrivé àBambeto puis j’ai pris la direction de la RTG-Koloma mais sans arme. Une fois au niveau des rails, on m’a fait comprendre qu’il n y a pas de passage sur la ruelle qui mène au domicile du chef de l’Etat« . Et puis qu’il n y avait pas de passage dira Degaul, on lui a indiqué une autre ruelle pour qu’il se rend chez lui. C’est sur cette route que le lieutenant Seydouba Camara qui est de la même promotion que moi est sorti devant moi pour brandir une l’anche roquette prêt à tirer. Je lui ait dit Dos sa va ?, il m’a dit mon Commandant votre nom a été trop chanté dans cette affaire. Vous faite parti des éléments qui sont venus attaquer le domicile du chef de l’Etat la nuit dernière. Je lui ait dit quoi ? C’est ainsi que le lieutenant Seydouba Camara a dit engagé. Et les élements qui étaient avec lui ont commencé à tirer sur moi dans mon dos. Mais puisque je ne tombait pas, il y a certains qui ont crié pour dire, » les balles ne rentrent pas dans son corps, il faut cassé sa tête ». Ainsi, les autres militaires ont pris des cailloux, battons et autres pierres pour taper ma tête. Pour ne pas laisser ma peau, je me suis aussi défendu par force. C’est dans cette bagarre rangée que nous sommes allés jusque dans la cour du président. Les militaires tiraient d’un coté et je combattait de mon coté. Le capitaineSidibé est venu écrasé un barre de fer sur ma figure. J’étais ensanglanté et le sang coulait partout. Il était 11 ou 12 heure la journée.
Au niveau de l’interrogatoire, on lui a accusé d’avoir donné la mort au garde du corps du président, de participer à l’attaque du domicile du président et de consommer du chanvre indien. Je leur ait dit que je ne connaissait rien de l’affaire».