Le patron de la garde rapprochée du chef de l’Etat, Commandant Mory Kourouma était pour la deuxième fois ce mercredi devant la cour d’appel de Conakry pour répondre aux questions des avocats.
Répondant aux questions des avocats de la défense par rapport au cas des détenus, Commandant Mory Kourouma a déclaré « Commandant AOB est mon frère d’arme. Je ne peut pas lui souhaiter des malheurs. Cependant, AOB est une victime, il est victime de lui-même. Moi, un officier supérieur de l’armée, un subordonné ne peut pas m’appeler à 22 heures passer et me demander de venir lui voir, je n’irai pas. Et si j’étais à la place du commandant AOB, une fois au domicile du chef de l’Etat, j’allais me joindre à la garde présidentielle pour combattre les ennemis. « AOB est victime de sa propre faute », a souligné commandant Mory Kourouma.
Aux avocats de la défense qui ne cessaient de poser des témoins et qui sont très nombreux par rapport aux avocats de la partie civile, le témoin a conseillé « vous devez faire vite pour que ceux qui sont en prison sorte maintenant. Ils ont des familles derrière eux qui souffrent ».
En réplique, les avocats de la défense ont demandé à la cour de leur en donner acte par rapport à cette déclaration. Le président de la cour Me Fodé Bangoura a demandé au témoin de se lever et reprendre ce qu’il a dit pour assoir la conviction de la cour.
Le témoin Mory Kourouma est revenu à la charge pour soutenir qu’il sait où les avocats veulent en venir « mais moi, j’ai été claire dans mes propos, je n’irai pas là-bas », a-t-il lancé avant d’ajouter « j’ai dit que AOB est une victime, il est victime de lui-même. Moi, un officier supérieur de l’armée, un subordonné ne peut pas m’appeler à 22 heures passer et me demander de venir lui voir, je n’irai pas. Et si j’étais à la place du commandant AOB, une fois au domicile du chef de l’Etat, j’allais me joindre à la garde présidentielle pour combattre les ennemis ».
A la défense qui insistait pour lui en donner acte, le président de la cour a déclaré « la cour appréciera ».
C’est sur ses mots que la cour, les parties au procès ( parquet général, avocats de la partie civile et ceux de la défense » ont tous remercier le témoin Mory Kourouma pour avoir pris son temps et venir témoigner à la barre.
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