Le 3 mai de chaque année, l’humanité célèbre la journée internationale de la liberté de la  presse. Et presque dans tous les pays, cette journée est mise à profit par les associations de journalistes et professionnelles de la communication pour organiser des conférences débats  et autres rencontres entre confrères pour échanger et réfléchir sur des questions qui touchent  l’exercice de la profession.

 

 

La Guinée, notre pays n’est pas en marge de cette célébration. Mais avec  la situation sociopolitique de ni guerre, ni paix qui règne dans le pays depuis le début de cette année, force est de constater que la presse guinéenne va droit au mur.

Dans les medias guinéens, notamment dans les émissions interactives au niveau des radios privées et dans la presse en ligne, les valeurs démocratiques ont perdu de la valeurs. Le pouvoir, les cadres et tous ceux qui posent des actes au nom de l’État ne sont plus vus. C’est l’ethnie qui est au centre des débats.  La  corporation ne présente  pas une bonne mine.

 Le l’adage populaire dit souvent que le journaliste représente  l’oeil et l’oreille de la société et cette assertion se vérifie au niveau du  citoyen  qui en  parlant dit assez souvent  » j’ai entendu ça à la radio, j’ai lu ça dans un journal ou j’ai « regardé ça à la télévision ». Ce qui veut dire que nos compatriotes ou ceux qui nous lisent, regardent  ou nous écoutent prennent pour vérité et la parole de l’évangile tout ce que nous écrivons ou disons.

   Hélas de nos jours, nos lecteurs, auditeurs et téléspectateurs  sont presque trahis.Ne nous voilons pas la face, la presse guinéenne est divisée en clan d’intérêt et d’ethnie. Les règles d’éthiques et de déontologies si chers a ce beau métier sont foulés au sol.

La situation est si dramatique que  certains citoyens sont devenus amnésiques. Il suffit  tout simplement qu’un journaliste d’ethnie  maninké ou Sosso  écrit sur un cadre ou commerçant qui appartient à l’ethnie peul ou Thomas. Peu importe le contenu de l’écrit,  son confrère  peul, maninké ou bagas  ne fera aucune recherche sur le sujet  traitée par son confrère, il se sent directement concerné et visé. Parce que tout simplement,  le cadre ou commerçant de son ethnie a été touché. Et dans son prochain numéro ou émissions interactives, ça sera la réponse du berger à la bergère car il faut coûte que coûte défendre son ethnie même à contre courant.

Cette triste réalité a toujours gangrenée et gangrène encore  la presse guinéenne. 

Même ceux qui sont censé être des  journalistes expérimentés avec des décennies d’exercice du métier  n’échappent pas à cette règle. Hélas.

 

Par ailleurs, nos pensées pieuses vont à nos confrères disparus dans l’exercice ou non de la profession et prompt rétablissement à ceux qui sont  encore souffrants.

Aux uns et aux autres, nous disons bonne fête et plus de liberté dans l’exercice de ce beau et notre métier.

 

Almamy Kalla CONTE

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