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N’zérékoré : le rôle nocif des leaders politiques qui enveniment la situation avec l’histoire « des milices armées » du président Alpha Condé

Depuis le début des affrontements inter ethniques lundi matin à N’zérékoré, capitale de la Guinée forestière, les appels au calme se multiplient. Tout d’abord, le président Alpha Condé qui a exprimé sa compassion aux victimes et demander aux sages de la région de jouer le rôle qui est le leur.

 

Le CNT, conseil national de la transition par la voix de sa présidente Hadja Rabiatou Serah Diallo  a, au nom de l’institution qui joue le rôle de parlement en Guinée  aussi appelé au calme.

 

Jeudi déjà, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon a dans un communiqué  exprimé sa préoccupation face aux affrontements inter ethniques au sud de la Guinée. « Le secrétaire général est profondément préoccupé par les informations faisant état de violents affrontements inter communautaires dans le sud de la Guinée, entraînant de lourdes pertes matérielles et de vies humaines. Le secrétaire général appelle au calme et exhorte les Guinéens à s’abstenir de tout acte susceptible de porter atteinte à la coexistence pacifique entre les communautés et aux droits de l’Homme.

Ban KI-Moon  exhorte les dirigeants nationaux et communautaires à garantir la sécurité des personnes et des biens, à faire respecter l’état de droit et à poursuivre la voie du dialogue en vue de résoudre tout problème entre les communautés.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU a  souligné l’importance de maintenir des conditions propices pour des élections législatives démocratiques et pacifiques prévues le 24 septembre.

 

Sur tout autre plan, il faut dire que la classe politique guinéenne, notamment ceux qui sont de la Guinée forestière se sont mis à la danse mais du mauvais coté.

Jean Marie Doré l’un des doyens de la classe politique guinéenne,  Faya Milimono  et biens d’autres ont pris pour responsable, le président Alpha Condé et son gouvernement. Ces leaders politiques sont allés plus loin puisque ils parlent déjà d’une milice armée formée par Alpha Condé pour réprimer les forestiers.  Les maninkas, ethnie du président Alpha Condé sont  aussi accusés d’être des membres influents de cette milice armée au service « de leur pouvoir ». Ce, sans aucune preuve pour  soutenir ces allégations.

 

Or, Jean Marie Doré et Faya Milimono savent plus que quiconque que les conflits inter ethnique couvent en Guinée forestière depuis plusieurs décennies. En 1991 par exemple, ces conflits avaient fait plus de 200 morts. Les mêmes communautés ont remit ça en 1994 avec des centaines de mort encore. Bref, depuis cette date, les conflits sont récurrents dans la région.

A l’aide des medias, nombreux sont des citoyens de cette région qui crie maintenant au massacres planifié  et programmé par le régime du président Alpha Condé  contre les forestiers alors que c’est un mouvement spontané qui a réveillé les vielles rancunes.

 

 A propos, il faut dire que la politique doit être utilisée  au service de la paix et des causes justes. Mais à l’allure où vont les choses, tout porte à croire que les choses se passent autrement en Guinée.

Sans être avocat du diable, il faut dire que le président Alpha Condé a fait beaucoup de raté. Et c’est à juste raison que nous devons l’attaquer sur son bilan à la tête de l’Etat depuis près de trois ans. Notamment le manque de résultat sur le plan de la fourniture de l’eau, de l’électricité, de l’état piteux des routes, du chômage et de la précarité de la vie.

Mettre les  conflits inter ethniques qui secouent  N’zérékoré, Beyla ou tout au moins la région forestière au compte d’une milice armée au service du président Alpha Condé et de son irresponsabilité est un pas de trop que Jean Marie Doré et Faya Milimono ont vite  fait de franchir. Et c’est vraiment dommage.

 

Sur le terrain, l’arrivée des Ministres de la Communication, Togba Césiare Pokgomou, Alhassane Condé de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation qui ont déjà trouvé sur les lieux Colonel Jean Claude Pivi, Moussa Tiégboro Camara et l’implication de la notabilité a pesé sur les événements. Aux dernières nouvelles, le calme est revenu ce vendredi à N’zérékoré et les activités commerciales et agricoles  reprennent petit à petit.

 

Par rapport aux medias, il est à signaler que la radio privé « Zalé Liberté FM » a été fermée par le Ministre de la Communication, Togba Césiare Pokgomou pour incitation à la haine raciale et à la violence. Ce, en lieu et place du Conseil national de la Communication qui est chargé de réguler les medias au pays. Ce qui est contraire à la loi, M.le Ministre. Dommage.

 

 

 

Mohamed Soumah

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