« Le mouvement des idées ; la possibilité de faire des choix en connaissance de cause ; la capacité de critiquer ; tous les présupposés sur lesquels repose la démocratie, dépendent largement de la communication », dixit John F Kennedy.

Cette réflexion et non la moindre de l’ancien président des Etats-Unis d’Amérique n’est nullement fortuite. Car, elle nous enseigne qu’il n’est pas communicateur politique ou communicateur tout court qui le veut. La communication étant à la fois une science et un art, il faut pour le communicateur, remplir les deux critères pour une meilleure communication et mobilisation des publics cibles.

 

Depuis le début des consultations électorales, nombreux sont des communicateurs qui brillent par leur méconnaissance notoire du concept. C’est dire qu’au lieu de communiquer mieux pour mobiliser à travers des messages-clés,  précis, concis, expressifs, courts et évocateurs, ces chargés de communication des formations politiques, pseudo qu’ils sont… démobilisent !

Le slogan de campagne de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo au compte de ces élections législatives 2013 passe pour être la plus mauvaise de tous les partis ou groupes de partis en lice. « Rupture c’est maintenant avec Mohamed Aliou Bah », avec Mouctar Diallo, avec Sidya Touré » avec tel ou tel leader de l’opposition politique dite radicale relevant de sa liste.

Voilà ainsi libellé le slogan ou du moins le propos de campagne qu’on peut lire sur les affiches et autres banderoles à travers la ville de Conakry et peut être du pays profond au compte de l’UFDG. Une telle communication, pour une compétition dans laquelle l’on aspire sortir victorieux, est annonciatrice d’échec. Car, elle ne relève que de la « Vibration négative » pure et simple.  Autant les êtres humains répètent ce slogan, autant les anges et les astres le répondent à la lettre conformément à l’esprit de la rupture avec tel ou tel.    Ce qui laisse présager que l’issue des législatives pour l’UFDG reflètera très sûrement son slogan ou son slogan souhaité de « Rupture ».

Relevant de la « Vibration positive » et du souhait auxquels aspireraient les militants et sympathisants de l’UFDG et ses alliés d’être représentés à la future assemblée nationale, un slogan comme « la Victoire c’est maintenant avec tel ou tel allié»,  répondrait encore mieux à leurs attentes.

C’est dire que l’UFDG et alliés, par ignorance totale de savoir mieux communiquer, se sont fait jeter le mauvais sort en  prédisant leur propre descente aux enfers excusez du peu, leurs propres malédictions pour une cause aussi légitime que d’avoir des représentants à l’hémicycle.

Quoi qu’il soit, il est important sinon nécessaire de confier la sphère de la communication à la personne habilitée à asseoir une bonne stratégie capable d’assurer une grande mobilisation de gens autour du projet de société du parti. Au risque de faire l’apologie de la médiocrité avec pour conséquences immédiates la création d’une situation où il n’y ni communication, ni mobilisation sociale.

Kônôba Sidibé