Dans le but de renforcer la capacité de la police nationale guinéenne et la réconciliée avec la population, l’Etat guinéen en collaboration avec l’union Européenne viennent de mettre en place le projet de la police de proximité qui sera au chevet des élus locaux dans les quartiers pour éradiquer le phénomène de banditisme dans le pays.
Les services de police guinéens souffrent d’un manque de moyens, d’équipements et d’infrastructures. Mais aussi une insuffisance institutionnelle de capacité de gestion des problèmes d’insécurité, un déficit de personnel et de compétence et, en définitive, une incapacité à procurer la sécurité aux populations.
C’est dans ce contexte que l ‘Etat a pensé qu’il est primordial de restaurer l’autorité et la légitimité des services de sécurité intérieur particulièrement la police auprès de la population, en rétablissant le contrat social qui lie la police aux communautés qu’elle est censés protéger et en renforçant les capacités d’action et le professionnalisme de la police.
Objectif vise à augmenter la sécurité et sa perception pour la population, dans le respect des droits de l’homme et conformément aux principes d’un état de droit.
Restaurer le lien entre la population et la police et rapprocher la police de la population afin de mieux assurer sa protection, professionnaliser la capacité opérationnelle de la police tout en créant les liens avec les autres acteurs (gendarmerie, justice, société civile, chef de quartier,…)
Elle vise également à réaliser un audit local de la sécurité dans chacune des zones pilotes, sensibiliser la population sur le rôle et les missions de la police et former les policiers sur les techniques de communication avec la population, structurer le dialogue entre la police et la société civile sur les enjeux sécuritaires de la commune, appuyer la création d’une commission de veille sur les questions sécuritaires.
En terme de formation, les commissariats de pilotes seront remis en état, la formation à l’accueil du public et à la prise en charge des victimes sera initier, ainsi que la formation aux métiers de la voie publique, la formation au traitement judiciaire de la petite délinquance, la formation à la gestion opérationnelle des commissariats pilotes, la formation à la gestion démocratique des foules (formations ciblées au contrôle des foules hostiles.)
Restaurer au cœur du fonctionnement de la police les principes : Etat de droit, droit de l’homme, bonne gouvernance, renforcer l’action de l’inspection Générale des services de police guinéens, développer le rôle de la police Nationale dans la prévention de la violence.
Cette action cible les effectifs policiers des commissariats pilotes, les autorités de la police nationale guinéenne et de l’Inspection Général des services impliquées dans le projet, la population civile des zones cibles.
Ainsi, le projet va associer directement les citoyens dans la définition et la résolution des problèmes de sécurité tout en développant des services d’encadrement au niveau central.
La réalisation de ce projet pilote sur une période relativement courte permettra de concrétiser les efforts du gouvernement de la guinée et des partenaires internationaux, d’améliorer le service à la population dans les sites concernés et d’en tirer des leçons pour la suite dans le cadre d’autres programmes à mettre en place.
Pour atteindre tous ces objectifs et obtenir les résultats escomptés, le partenariat avec le Ministères de la Sécurités et l’administration de la police est considéré comme essentiel.
Notons enfin que ce projet qui sera exécuté par la CIVIPOL, en partenariat avec COGINTA et FILAP dans les communes de Matam, Ratoma et N’Zérékoré, prendra un délai de 18 mois avec une enveloppe financière de 5 millions d’euro financé par l’Union Européenne.
Cette annonce a été faite au cours d’une rencontre le vendredi 07septembre 2013 au ministère de la sécurité entre autorités du pays et ses partenaires européens.
Daouda Yansané
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